CORTO
Le coup de grâce

Un fortin quelque part dans le désert, tenu par un officier britannique : le capitaine Bradt.
Ce dernier reçoit Corto Maltese mais suite à un petit conflit où Cush en est la cause, Corto se retrouve en prison : Bradt  a frappé et humilié Cush et Corto lui a dit ce qu’il pensait.
Bradt va convoquer Corto dans son bureau et lui raconte une histoire qui se passe en Irlande et où il y est question de deux frères…

Par berthold, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORTO #21 – Le coup de grâce

"Si je ne désire nul
eau d’Europe…"

Cette histoire de Corto Maltese débute par un poème de Rimbaud, un fou qui faisait du trafic d’armes dans la région, comme le dit Bradt. Et bien sur, Corto va le taquiner en lui disant qu’il pensais que les officiers de carrière de l’armée britannique n’aimaient que Kipling.
Une entrée en matière comme les affectionne Hugo Pratt.
Ce récit s’avère être un des meilleurs écrits par Pratt. Il montre la complexité des hommes, leur courage ou leur lâcheté. Comme dans cette histoire des frères O’Leary, Juda et Simon, deux hommes ayant combattu lors de la révolution irlandaise et pour une poignée d’argent et de jalousie, un frère va tuer l’autre.
Et puis, on comprend que Bradt est un traitre, un lâche, un couard, un faible. Un personnage que l’on n’aime pas mais pourtant, qui va nous émouvoir et qui sait, peut être que nous aussi, on aurait réagit comme Corto dans ce cas là.
Et Cush, me direz vous ? Et bien, Cush est Cush ! Egal à lui-même. On le voit peu mais il a tout de même une forte présence, surtout lors de l’assaut du fort par les derviches du Mad Mullah.
J’aime bien la fin de ce récit où Corto va risquer sa vie pour mettre un terme à la souffrance du capitaine.
Et cela va se terminer sur un excellent dialogue entre Corto et Cush.

Pratt réussit dans la même histoire à nous faire voir le désert mais aussi, à nous faire partir en Irlande par la simple force de son graphisme. C’est d’ailleurs du meilleur de Pratt au dessin.

Ce récit est paru dans Pif en novembre 1972 puis dans l’album, Les Ethiopiques en 1978, dans sa version noir et blanc en 1978.

Une aventure du maltais le plus célèbre à ne pas manquer.
Nous prenons le thé ?

Par BERTHOLD, le 13 juin 2008

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