CORTO MALTESE
Nocturnes berlinois

Berlin, 1924.
Corto Maltese est avec son ami Roth et assiste à une representation dans un théâtre. Spectacle qui ne plait pas du tout au marin.

Roth se rend au commissariat pour son permis de séjour. Corto devrait faire pareil mais cela ne l’intéresse pas. En regardant l’un des murs, il voit une photo de son vieil ami Jeremiah Steiner. Mort.
Le séjour berlinois pour Corto Maltese va se transformer en vengeance. Et cette quête le conduira jusqu’à Prague…

 

Par berthold, le 11 septembre 2022

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Notre avis sur CORTO MALTESE #16 – Nocturnes berlinois

Nocturne berlinois. Joli titre pour cette nouvelle aventure de Corto Maltese.
Ce récit nous rappelle un peu l’ambiance de Tango.
Sauf qu’ici, le marin se retrouve dans un pays en proie à des changements importants et dangereux.

Diaz Canales met le héros créé par Hugo Pratt face à la montée de l’extrême droite en Allemagne en cette année 1924.
Et, forcément, Corto va vouloir venger la mort de Steiner. De plus, sa présence va déranger et les ennuis vont commencer.
Le voila pris dans une situation où il se perd un peu.

Le scénario de ce nouveau Corto Maltese est très bon.
L’amateur ne sera pas déçu. Le récit est assez original et nous conduit de Berlin à Prague.
Corto y croisera quelques personnalités de l’époque. L’ambiance de la période est bien retranscrite.

Ce récit est plus un thriller qu’une aventure classique du marin. Le mystère est bien là aussi.
Le scénariste montre également un Corto plus séducteur et charmeur auprès de la gent féminine.
L’intrigue a, par ailleurs, un dénouement réussi et intelligent.
Malheureusement, Raspoutine n’est pas là. Néanmoins, certains phrases dites par Corto Maltese auraient pu être dites par le Russe.

Quant à Ruben Pellejero, son dessin fait fureur une nouvelle fois. Il a su donner de son style tout en gardant l’esprit Hugo Pratt.
Les couleurs apportent énormement à l’atmosphère de ce récit. Il n’hésite pas à donner des coups de crayons forts, claquants, pour mieux marquer l’esprit du lecteur.
Le dessinateur joue beaucoup avec les expressions des personnages. Les regards ont leur importance dans cette histoire.
Quelle belle reconstitution aussi de la part de l’artiste concernant le Berlin de l’époque, entre autres.

Nocturnes berlinois est, au final, un très bon récit. Cette aventure de Corto Maltese offre bien des surprises aux lecteurs.
Quel plaisir de retrouver le marin dans cette affaire et dans une période difficile.
Diaz Canales et Pellejero ont bien le personnage en main. Vivement le prochain opus !

 

Par BERTHOLD, le 11 septembre 2022

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