CORTO MALTESE
Nocturnes berlinois - édition noir et blanc

Berlin, 1924.
Corto Maltese est avec son ami Roth et assiste à une représentation dans un théâtre. Spectacle qui ne plait pas du tout au marin.

Roth se rend au commissariat pour son permis de séjour. Corto devrait faire pareil mais cela ne l’intéresse pas. En regardant l’un des murs, il voit une photo de son vieil ami Jeremiah Steiner. Mort.
Le séjour berlinois pour Corto Maltese va se transformer en vengeance. Et cette quête le conduira jusqu’à Prague…

 

Par berthold, le 6 janvier 2023

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Notre avis sur CORTO MALTESE #16 – Nocturnes berlinois – édition noir et blanc

Nocturne berlinois.

Avec la version couleur, sort aussi la version noir et blanc. Cette version est accompagnée de dessins de recherches de Pellejero, ainsi que d’une préface signée Jean-Yves Tadié, écrivain, professeur émérite à la Sorbonne et à Oxford, entre autres.

Et cette version noir et blanc, permet d’admirer le magnifique travail de Ruben Pellejero.  Les pages sont belles, toutes en lumières et en ombres.
C’est beau. Tout simplement.

Le travail sur les hachures en arrière-plan est remarquable. Cela crée l’ambiance et l’atmosphère de ce récit. Le titre Nocturnes berlinois ne démérite pas.
Le personnage de Corto Maltese y gagne plus en profondeurs sous le coup de crayon de Pellejero. Son Corto en impose. Tout en gardant, bien sûr, l’esprit Hugo Pratt. 
La reconstitution du Berlin de l’époque est très réussie.
La version noir et blanc est bien plus marquante que la version couleur. 

Ce récit nous rappelle un peu l’ambiance de Tango.
Sauf qu’ici, le marin se retrouve dans un pays en proie à des changements importants et dangereux.
Diaz Canales met le héros créé par Hugo Pratt face à la montée de l’extrême droite en Allemagne en cette année 1924.
Et, forcément, Corto va vouloir venger la mort de Steiner. De plus, sa présence va déranger et les ennuis vont commencer.
Le voila pris dans une situation où il se perd un peu.

Le scénario de ce nouveau Corto Maltese est très bon.
L’amateur ne sera pas déçu. Le récit est assez original et nous conduit de Berlin à Prague. Et de Prague à Berlin. 
Corto y croisera quelques personnalités de l’époque. L’ambiance de la période est bien retranscrite. Le récit y gagne en réalisme et en authenticité.

Ce récit est plus un thriller qu’une aventure classique du marin. Le mystère est bien là aussi.
Le scénariste montre également un Corto plus séducteur et charmeur auprès de la gent féminine.
L’intrigue a, par ailleurs, un dénouement réussi et intelligent.
Malheureusement, Raspoutine n’est pas là. Néanmoins, certains phrases dites par Corto Maltese auraient pu être dites par le Russe.

Nocturnes berlinois est, au final, un très bon récit.
Cette aventure de Corto Maltese offre bien des surprises aux lecteurs.
Quel plaisir de retrouver le marin dans cette affaire étonnante et dans une période difficile.
Diaz Canales et Pellejero ont bien le personnage en main. Vivement le prochain opus !

 

Par BERTHOLD, le 6 janvier 2023

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