CORTO MALTESE
La ballade de la mer salée

Alors qu’il vient de repécher deux jeunes naufragés : Pandora et Cain Groovesnore, Raspoutine retrouve son vieil ami Corto Maltese. Entre les deux hommes c’est une longue histoire. Ils vont donc décider d’emmener les deux jeunes gens à leur chef, l’énigmatique « moine » pour qu’il décide de leur sort. Mais voilà, en 1914, c’est la guerre dans le Pacifique et cette petite troupe va devoir jongler avec les diverses armées, les traitres, leur propre cupidité.

Par fredgri, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORTO MALTESE #1 – La ballade de la mer salée

Cet album permettait à Hugo Pratt d’amener pour la première fois le personnage de Corto Maltese qui deviendra très vite le centre de toute son oeuvre ! Corto apparait comme une sorte de pirate gentilhomme, un brin flegmatique et cynique il ne se sépare jamais de son calme si caractéristique. Mais Pratt voulait au début mettre plus l’accent sur Raspoutine qui est plus vil et roublard. Entre les deux personnages s’installe vite une complicité amitié/haine qui va au dela de la simple confrontation entre ennemi et qui la rend donc fascinante.
L’histoire se déroule lentement sur ces 160 pages, d’ailleurs j’avoue que bien des fois j’ai du forcer pour aller jusqu’au bout, ça m’a beaucoup rappelé les strips regroupés en un volume. Il y a toujours un truc qui va relancer la machine (il faut lire l’abracadabrante scène ou Corto et Pandora sont précipités avec leur voiture dans la mer, j’en souris encore ) et certaines longueurs dans l’histoire peuvent agacer. Néanmoins, paradoxalement Pratt a aussi aménagé des scènes de dialogue très profondes et vraiment bien écrites, ce qui fait qu’on retrouve un équilibre à la lecture de cet album.
Le graphisme s’avance progressivement vers des voies plus minimalistes mais c’est surtout vers un héritage américain qu’il tend pour l’instant, en regardant les planches je me suis souvenu des strips de Milton Caniff, Frank Robbins…
Alors j’ai vraiment eu du mal à me lancer sur Corto Maltese mais je pense qu’avec un peu de persevérance j’arriverais à bien entrer dans cet univers si particulier.

Par FredGri, le 26 juin 2003

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