CORTO MALTESE (ÉDITION COULEUR 2015)
Tango

Début des années 1920 – Argentine – Corto Maltese vient à buenos Aires pour y retrouver une amie : Louise Brookszowycz (Voir "Fable de Venise"), mais celle ci a disparu. Corto mène l’enquête pour savoir ce qu’il est advenu de la jeune femme, mais tout le monde ne semble pas apprécier que le marin fourre ainsi son nez partout…

 

Par berthold, le 19 novembre 2015

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Notre avis sur CORTO MALTESE (ÉDITION COULEUR 2015) #10 – Tango

Le héros créé par Hugo Pratt en 1967, dans La Ballade de la Mer Salée, Corto Maltese, a fait son retour en ce mois de septembre 2015, avec la complicité de Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero, dans une nouvelle aventure intitulée Sous le Soleil de Minuit.
Mais depuis juin 2015, Casterman proposait de nouvelles éditions couleurs des aventures de Corto Maltese avec une nouvelle numérotation, reliant ainsi, la treizième aventure du célèbre gentilhomme de fortune.

Nous retrouvons ainsi Corto Maltese en Argentine.
Son compère Raspoutine est resté en Inde, nous dit-on. L’argentine est un pays qu’Hugo Pratt a bien connu puisqu’il y a vécu quelques années. 
Cette aventure de Corto Maltese est différente des autres titres : ici, le récit s’apparente plus à un roman policier, noir. Corto mène une enquête tel un détective de chez Hammet. Il agit peu, tout se passe autour de lui.
Il n’y a d’ailleurs pas de scène d’action autre qu’à la fin. Mais les cadavres tombent autour de lui. Corto séduit même les femmes dans ce récit. Une femme tombe amoureuse du beau marin. Comme dans cette page, par exemple : une page remplie de sensualité, d’érotisme diffus, le regard de ces femmes pendant la soirée du C.S.S.I. se porte sur ce bel homme en smoking ("James Bond"?)… Les femmes chez Pratt sont toujours magnifiques. Nous retrouvons d’ailleurs Esmeralda, la fille de Bouche Dorée, que nous avions déjà vu dans "Corto toujours un peu plus loin".
Nous découvrons aussi quelques bribes du passé du "gentilhomme de fortune" : un passé de bandit, de pirate, lorsqu’il écumait l’Amérique du Sud en compagnie des célèbres Butch Cassidy et Sundance Kid. Pratt nous donne sa version de la fin de ces "cow-boys". Un récit est toujours plein de magie, Corto distingue deux lunes dans le ciel de Buenos Aires (Pratt dira qu’il est fréquent de voir 2 lunes dans ce pays, ce serait du à un phénomène de réverbération).
Des dialogues et situations toujours savoureuses, des moment violents. Un tres bon récit policier bien mené. 

Et une partie graphique  toujours aussi superbe. On sent déjà que le trait de Pratt commence à s’épurer, à aller vers l’essentiel. Cette aventure nous invite à une belle aventure en Argentine au son d’un Tango.
Du grand Hugo Pratt.

Par BERTHOLD, le 19 novembre 2015

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