Corpus song

Des corps se frôlent, se rencontrent et dansent… C’est l’acte d’amour qui se déroule sous vos yeux. L’amour plaisir, l’amour complice, l’amour sincère. Mais l’amour sportif, aussi, l’amour technique, celui qui voit les partenaires changer de position parce que le dos ou les genoux n’en peuvent plus, parce que la respiration s’emballe… C’est l’amour et tout ce qui se passe dans la tête en même temps. Alors c’est plus ou moins net, hargneux, doux, vibrant… Et c’est en noir et blanc, traduit en images par Edmond Baudoin qui a voulu sortir de son corps pour se voir à l’oeuvre…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Corpus song

Une courte préface, comme quelques mots échangés dans l’excitation avant de se glisser sous la couette…

Un témoignage plus long, plus personnel, en fin d’ouvrage, comme une confidence favorisée par le rapprochement qui s’est fait…

Et au milieu, des dessins. Plein de dessins. Jetés. Puissants. Des pages entières, muettes, faisant de nous les témoins de ce que l’auteur a bien voulu nous faire partager de ses ébats. Corpus Song n’est pas un Kama Sutra. Ce n’est pas non plus un film pornographique. Mais ce n’est pas pour autant un sage recueil à mettre entre les mains de tout le monde. C’est du sexe, des émotions, et c’est à la fois une expérience graphique, un défi lancé à lui-même pour Edmond Baudoin qui a voulu s’exprimer sur tout ça "autrement"…

On aime ou on n’aime pas. Peut-être que certains auraient préféré que le trait soit plus lisse. Peut-être que d’autres auraient aimé plus de transitions dans les mouvements d’une page à l’autre… Peut-être que certains trouveront que le graphisme trop sale représente mal les instants magiques évoqués… Chacun aura son avis sur la question : Corpus Song ne laissera en effet pas indifférent ; que ce soit sur le fond ou sur la forme. Les formes ?
 

Par Sylvestre, le 17 avril 2009

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