CORPUS HERMETICUM
Les aigles du crépuscule

Les troupes napoléoniennes ont essuyé une humiliante défaite sur les rives de la Berezina, et dans leurs rangs, bien des soldats savent qu’à leur retour, ils ne reviendront pas plus riches ni plus glorieux qu’ils ne l’étaient lorsqu’ils sont partis.

Un ancien prêtre parmi eux, qui avait des années auparavant pu recopier des extraits du Corpus Hermeticum, y avait lu que dans cette région désormais synonyme de défaite dormait un trésor amassé depuis des décennies par un chevalier ayant combattu les Ottomans et sa descendance ; un trésor comprenant entre autres une relique sur laquelle l’ex-aumônier voulait mettre la main.

C’est facilement qu’il a convaincu quelques courageux pour se faire accompagner. L’expédition allait nécessiter la moindre de leurs ressources : ceux qu’ils s’apprêtaient à piller n’avaient pas volé leur apparition dans les lignes du mystérieux livre hérétique, le Corpus Hermeticum…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORPUS HERMETICUM #4 – Les aigles du crépuscule

Depuis trois tomes déjà, la série Corpus Hermeticum nous fait partir à l’aventure entre Histoire et fantastique. Dans ce quatrième tome, les héros sont cette fois des soldats de l’armée napoléonienne qui, du côté de la Polésie, vont orienter leurs pas vers la tentation d’une consolation toute personnelle suite à la défaite collective qu’ils viennent de subir face à l’ennemi.

Mikis, le scénariste qui a fait ses armes dans le cinéma, et Alcatena, le dessinateur argentin plutôt rompu au départ au style Comics, ont choisi de faire entrer le fantastique dans leur récit avec des ambiances et sous les traits de vampires… Il est vrai que les terres du plus connu des empaleurs ne sont pas très loin, et que la présence avérée de soldats français dans ces régions et à cette époque étaient l’occasion de lier le vrai et le légendaire pour gagner sa place dans la série.

Au niveau de l’histoire, on assiste certes à du spectaculaire, mais sans pour autant avoir l’impression de découvrir un monument d’originalité. On a bien les différents caractères des mercenaires levés par l’ancien prêtre qui donnent à cette quête (à ce pillage) des airs d’équipée bédégénique. On comprend bien aussi la notion de cycle récurrent et l’importance du chiffre sept… Mais on n’en sort pas non plus complètement convaincu. Le style du dessin y est-il pour quelque chose ? Précis mais gras, on pourrait le comparer à ce qu’est du Hasegawa pour le style manga : du bon, du costaud, mais pas aussi réaliste ou délicat qu’il pourrait l’être alors qu’il n’en est vraiment pas loin.

Les aigles du crépuscule est donc un titre qui a sa place parmi ses prédécesseurs mais ne sera pas forcément celui qu’on aura préféré. Après, c’est question de goût. La, c’est du goût du sang qu’il s’agit ! Gniark gniark gniark…
 

Par Sylvestre, le 28 février 2009

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