CORPUS HERMETICUM
Badlands

Ayant été prévenu du décès de son père, Jonny Hamilton a quitté la Philadelphie civilisée pour la cité ombrageuse de Deadwood, dans le Dakota du sud, afin d’apporter un dernier hommage au disparu. En ces lieux isolés et sauvages, le jeune homme fait la connaissance de ceux qui ont côtoyé le défunt, Samuel, un indien métis et Jim Bridger, un rude pistolero. La découverte d’un manuscrit inquiétant en la cabane de son prospecteur de père va lancer le jeune arrivant et ses nouveaux compagnons dans des péripéties fantomatiques qui ne manqueront pas de marquer à tout jamais leurs destinées.
 

Par phibes, le 23 juillet 2009

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Notre avis sur CORPUS HERMETICUM #7 – Badlands

"Badlands" est un nouveau one-shot qui s’inscrit dans la lignée des ouvrages de la collection Terres Secrètes liée au mysticisme qu’évoque le fameux grimoire appelé "Corpus Hermeticum" dont l’apparition maléfique est commune à chaque histoire. Cette fois-ci, après le naufrage du "Titanic", c’est à l’époque de la conquête de l’ouest sauvage, au temps de la prospection des Black Hills que se déroule le présent récit.

A ce titre, c’est Axel Gonzalbo, coloriste d’origine, qui se colle à nouveau à l’écriture de cette aventure spectrale après avoir déjà réalisé le deuxième tome de cette même saga intitulé "Les hautes terres". Certainement bien aiguisé par l’ambiance occulte que porte cette collection, ce dernier revient donc avec armes et esprits vengeurs dans une production énergique et sanglante bien racoleuse.

S’il subsiste un fonds historique, le scénariste fait surtout appel à une grosse part d’imaginaire et nous entraîne dans une course-poursuite haletante, oppressante dont les aboutissements laisseront quelque goût amer dans la bouche. Le rythme est sans contexte de la partie et est dispensé par des personnages vengeurs énigmatiques, effrayants et inépuisables. Face à eux, trois autres personnages charismatiques dont le jeune Jonny qui, de par sa découverte et son manque d’expérience du milieu sauvage, va devoir fuir la vindicte des tueurs noirs. Imparablement, Samuel et Jim Bridger ont leurs mots à dire dans cette course et viennent incarner le répondant qui fait défaut à Jonny, répondant magique et musclé dont sont porteurs les deux énergumènes.

Jean-Claude Cassini baigne entièrement dans l’atmosphère des westerns spaghetti ("Tequila desperados", "La dernière chevauchée"). On le sent totalement à son aise pour restituer avec force des graphiques surprenants, emplis d’une vitalité convaincante et nimbés d’un fantastique bien présent. Il va de soi qu’il maîtrise l’enchaînement de ses vignettes au point que le lecteur avale son travail avidement. Les scènes violentes sont pléthores et se découpent selon des plans et des perspectives remarquablement étudiées. Les assauts des esprits sont superbement probants, suffisamment cachés dans l’ombre pour entretenir l’effroi qu’ils sont censés amener.

Un ouvrage terrifiant à lire sans concession à la condition de ne pas craindre les esprits vengeurs. Si tel est le cas, n’hésitez pas, avant toute chose à tracer le cercle qu’il faut pour vous en préserver.
 

Par Phibes, le 23 juillet 2009

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