Cornigule

Dans un monde singulier existe une maladie bénigne appelée « cornigule » et dont le seul symptôme est l’érection sur le sommet du crâne d’une petite corne pointue.

Par melville, le 12 septembre 2011

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Notre avis sur Cornigule

Cornigule du japonais Takashi Kurihara est un livre étonnant dont les courtes nouvelles reposent essentiellement sur l’atmosphère qui s’en dégage et enveloppe le lecteur. Au tout début il est difficile de ne pas porter un regard freudien sur cet appendice qui s’érige sur la tête du petit héros, et puis très vite on laisse de côté l’analyse pour se laisser transporter au gré des aventures de ce commandant imaginaire. Car c’est bien l’imaginaire qui est au cœur du récit de l’auteur, celui de l’enfance, empreint d’une poésie surréaliste. Habilement, Takashi Kurihara opte pour un dessin très épuré où le blanc domine et où tous les éléments ressemblent à des jouets. Il en émane un sentiment d’irréel mais où paradoxalement tout semble crédible. Clef de voûte de la narration, le dessin porte le récit avec un indéniable talent.

Avec Cornigule, Takashi Kurihara signe un livre sur le souvenir de l’enfance teintée d’une mélancolie douce-amère qui accompagnera le lecteur encore un moment après avoir refermé le livre. Cornigule est un manga qui s’inscrit en marge de la production de masse et voilà qui ne peut pas faire de mal… Vivement conseillé !

Par melville, le 12 septembre 2011

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