CORI LE MOUSSAILLON
L'invincible armada T2 : Le Dragon des Mers

Le 28 mai 1588, à l’aube, la gigantesque armada espagnole constituée d’innombrables bâtiments de guerre, prend la mer dans l’intention de fondre sur l’Angleterre. Dès le départ, alors que l’atmosphère est à la ferveur divine, les premiers incidents surviennent, mettant dans l’embarras le Duc de Medina Sidonia, commandant en chef de l’expédition. Alors que Harm a été recueilli par les espagnols et participe malgré lui au déplacement houleux de la grande armada, Cori a pu avertir à temps, et les anglais et ses compatriotes hollandais, de l’imminence de l’attaque. L’affrontement est donc imparable et va donner lieux à des actions dont certains vont en sortir glorifiés tel le navigateur audacieux Francis Drake surnommé "Le dragon des mers".

Par phibes, le 4 février 2010

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Notre avis sur CORI LE MOUSSAILLON #3 – L’invincible armada T2 : Le Dragon des Mers

Bob de Moor reprend le récit de son épopée navale tirée de l’authentique bataille sur mer entre l’Espagne et l’Angleterre. En cet opus qui clôture le cycle lié à ces évènements guerriers, Cori et Harm mènent leurs aventures séparément, chacun étant positionné chez un adversaire différent. De fait, l’auteur se donne les coudées franches pour pouvoir évoquer la situation de part et d’autres des deux camps et son évolution.

Cet épisode est l’occasion de mettre en évidence au travers d’anecdotes, la désorganisation progressive de l’armada ibérique luttant plus contre les éléments que contre l’ennemi, commandée par un personnage non enclin aux manœuvres navales, ne faisant preuve d’aucune initiative et s’en remettant essentiellement aux ordres de son roi, Philippe II d’Espagne. A l’inverse, du côté des Anglais, c’est le charismatique Francis Drake qui se détache du lot en faisant preuve d’une audace extraordinaire.

Pour les besoins de sa fiction, l’auteur fait revenir, hormis ses deux héros, certains personnages secondaires du tome précédent. Ainsi, si Luis (l’ancien chez de la Voilerie) revient dans des dispositions de délateur, Vincent et le Général participeront activement à l’aventure qui se révèle très animée et explosive.

Le talent de Bob de Moor se déguste à chaque planche. Son dessin, d’une grande justesse dans les proportions et dans la restitution historique, est criant de vérité. Encore une fois, les combats qu’il dessine sans compter, reflètent une recherche documentaire des plus fortes. Egalement, la colorisation qu’il dispense généreusement donne une profondeur sympathique à ses vignettes et démontre son acharnement à travailler dans les zones les plus infimes.

Une épopée historique tragique, judicieusement restituée par un auteur qui a laissé son empreinte dans le monde de la bande dessinée et qui a fait sa place au sein des studios Hergé.

Par Phibes, le 4 février 2010

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