CORI LE MOUSSAILLON
L'expédition maudite

Lors d’une campagne de pêche à la baleine, Harn et ses hommes ont repêché des débris de planches flottant au gré des vagues. Au regard de l’inscription "Havre de paix" qu’ils y découvrent, le capitaine du navire apostrophe son pilote Gerrit afin qu’il apporte quelques éclaircissements sur cette trouvaille. En effet, cette découverte est en lien direct avec une ancienne expédition, celle du navigateur hollandais disparu Guillaume Barentz, à laquelle a participé le questionné. Mais l’aggravation des conditions climatiques qui remet à plus tard la réponse, pousse le navire privé d’une grande partie de sa mature vers le nord au plus proche des territoires gelés. C’est en ces lieux isolés et déserts que Harn, Cori et l’équipage vont obtenir le fin mot ce qui est réellement arrivé à l’expédition maudite.

 

Par phibes, le 30 mars 2010

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Notre avis sur CORI LE MOUSSAILLON #5 – L’expédition maudite

Bob de Moor poursuit les aventures marines mouvementées de son petit personnage qui n’en finit pas de vivre dangereusement. Cette fois-ci, le jeune mousse est envoyé au plus proche des icebergs pour des péripéties qui doivent l’amener, lui et son chef d’équipage Harn, à croiser la route d’un navigateur hollandais illustre.

Intégrant une ambiance aux volutes de démence portée par l’intrigant Gerrit, l’auteur cale son récit audacieux sur le dernier voyage de Guillaume Barentz (explorateur qui donna son nom à l’une des mers de l’Océan Arctique). Le mixage de sa fiction et de l’historique porte ses fruits et révèle une équipée généreuse très entreprenante et pleine de rebondissements. Fortement imprégné du langage et des croyances maritimes, Bob de Moor jongle habilement entre les évènements qu’il dispense avec une précision d’orfèvre (on sent pertinemment le travail passé dans l’équipe à Hergé) et nous emmène dans un dénouement certes classique mais très prenant.

Graphiquement, Bob de Moor, auteur polyvalent, conserve la fibre ligne claire qu’il met en œuvre dans une rigueur redoutable. Le réalisme de ses décors nordiques est des plus convaincants et draine sans contexte la froidure polaire. La représentation du bateau sous la neige st sur la glace est extraordinaire. Les personnages sont très expressifs et se dévoilent dans des attitudes superbement étudiées. Les jeux d’ombres dont semble raffoler le dessinateur apportent un relief au dessin remarquable voire essentiel à cette aventure.

Sorti originellement en 1987, cet épisode aventureux est un ouvrage qui reste toujours plaisant à lire… et à relire.

 

Par Phibes, le 30 mars 2010

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