Corb-Nez

797, Witgar, la duchesse de Dijon, s’est réfugiée en Catalogne, sous domination arabo-berbère. Elle s’est mise sous la protection du Wali de Cardona, Youssef, séduit par son charme.
En fait, Witgar a fui Guiford, le roi de Bourgogne, son mari, un sadique pervers aux moeurs dépravées. Cette situation sème un peu la zizanie au royaume des Francs. Son roi, Charlemagne, envoie Guillaume l’Hébreu, surnommé Corb-Nez pour y ramener la Fugueuse.
Alors que l’armée des francs fait le siège de Cardona, Guillaume trouve Youssef et entreprend de le forcer à laisser Witgar revenir…

Par berthold, le 3 juillet 2018

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Notre avis sur Corb-Nez

Jerôme Charyn est un maître incontesté du polar. Certains de ses romans sont considérés comme cultes et incontournables. Il a aussi écrit quelques albums avec François Boucq ou Loustal. Il revient à la collection Signé pour un récit historique. Et cette fois-ci, il travaille avec Emmanuel Civiello.

Charyn nous entraine sous le règne de Charlemagne, où il nous raconte la geste de Guillaume l’Hébreu, dit Corb-nez, un guerrier, un meneur d’hommes, un stratège hors pair. Il est le fils d’un rabbi qui a quitté Jérusalem et qui s’est installé à la cour de Charlemagne. Il y a pris femme, Guitberge, une wende qui s’est convertie au christianisme. Cette dernière cherche d’ailleurs à le faire assassiner par ses amants. Corb-Nez est un soldat fidèle à son roi, qui accepte la mission qui lui est confiée, ramener Witgar. Mais devant la beauté de celle-ci, il doit changer ses plans.
Charyn choisit comme narrateur Bernardo, un moine érudit, qui a été au service de Youssef, qui suit Corb-Nez et même devient le capitaine de son armée.

Une belle saga, barbare, sauvage, violente qui reste pourtant une magnifique histoire d’amour. Les dialogues sont forts et justes. Un beau portrait de femme forte, qui ne se résigne pas, et qui paye d’une certaine façon, le prix de cette liberté. Witgar est une magnifique héroïne.

L’autre superbe surprise de ce récit, c’est les dessins et les couleurs d’Emmanuelle Civiello. C’est vraiment magnifique, du grand art, tout simplement. Il y a des planches qui sont des tableaux, d’une rare beauté. Il y a des passages qui nous en mettent plein la vue, d’autres qui nous laissent sans voix. Par moment, on se prend à admirer le moindre détail de certaines cases. Chaque cases est une oeuvre d’art.
Un magnifique album de la collection Signée. Une oeuvre que je ne peux que vous recommander et qui doit trouver une belle place dans vos bibliothèques.
Un récit historique étonnant et surprenant qui ne nous laisse pas indifférent.

 

Par BERTHOLD, le 3 juillet 2018

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