CORA
Livre 1

Août 1864, lors de la guerre civile étasunienne, deux femmes attaquent une prison, tuant près de 150 soldats et en blessant quelques centaines d’autres. Elles fuient ensuite le lieu du carnage, laissant derrière elles de nombreux cadavres, en emportant trois hommes avec elles, l’un d’entre eux ne survit pas.
Septembre 1964, toute la famille Callaghan rentre chez elle, soit deux femmes, deux hommes, et un cadavre… Rose, l’une des deux sœurs, est désespérée par la mort de son frère, et finit par disparaître. Isabel, la deuxième sœur, devant le fait que sa sœur ait abandonné la famille, jure de ne plus jamais parler d’elle.
Quelques années plus tard, Isabel, Charles son mari, Jacob leur fils, et Cora leur fille avec qui Isabel partage une grande complicité, mènent une vie calme et sereine en milieu rural.
Une vie calme que ne manquera pas de perturber la venue d’un étrange individu se présentant chez eux, et demandant une certaine Rose Callaghan.
Tandis qu’Isabel tente de cacher cette visite au reste de la famille, Cora, qui a aussi vu l’homme, veut absolument en savoir plus…

Par VincentB, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CORA #1 – Livre 1

Après Rose et Isabel sortis il y a peu, voici la suite de cette histoire basée sur la guerre de sécession.
Ted Mathot, storyboarder en chef des formidables studios Pixar, dirige cette fois son histoire vers quelque chose d’assez intime, en quasi huis clos.
Bien que l’album commence par un récapitulatif des évènements précédents (l’attaque de la prison), c’est l’histoire de cette petite famille tranquille perturbée par le passé venant frapper à la porte qui est le centre du récit, et surtout les relations entre Isabel, la mère, et Cora, sa fille (le père et le fils sont assez peu présents, ou en tout cas peu utilisés).
Le rythme est donc assez calme, ne vous attendez pas à une bande dessinée d’action ou même à quelque chose de mouvementé. En fait, Mathot, auteur complet de ce livre (il s’occupe à la fois du scénario, du dessin et de la couleur), pose une ambiance et fait évoluer ses personnages face à la résurgence du passé mouvementé d’Isabel, et surtout de la réapparition fortuite de sa sœur qu’elle s’était promise de ne plus mentionner.
Le graphisme de Mathot n’est pas forcement poussif. Il est même relativement épuré, notamment en ce qui concerne les visages, par exemple. Cependant, il parvient très bien à « faire jouer » ses personnages, tel un bon metteur en scène, mais pas seulement, car c’est tout le découpage, le rythme et la mise en scène (on reconnaît parfois derrière les cases l’expérience du story boarder) habilement maîtrisés qui parviennent à faire vivre cette histoire.

Cora est donc un album réussi, l’auteur parvient à nous accrocher à une histoire principalement axée sur les relations entre les personnages avec brio grâce à son sens de la mise en scène.
La fin annonce sans doute un tome deux plus mouvementé, on attend donc la suite.
 

Par VincentB, le 9 octobre 2008

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