CONTESSA (LA)
Slow play

Après avoir volé avec succès une couronne italienne dans un musée, Sophia Di Giovanni qui signe ses forfaits du nom de la contessa, jouit d’un temps de repos à bord d’un paquebot de luxe. Elle y croise Jack Ripley, truand notoire surnommé part ses pairs Snake, qui l’interpelle sur sa présence mystérieuse. Est-ce pour le tournoi de poker qui doit se jouer prochainement sur le bateau et qui permettra au gagnant de remporter la coquette somme de 15 millions de dollars qu’elle se trouve là ? Car Snake et ses coéquipiers ont des intentions très particulières vis-à-vis de ce prix et souhaiteraient convaincre la jeune femme de s’associer à leur plan. Après un repérage averti, elle consent à faire partie de l’équipe. Ensemble, parviendront-ils à réaliser le casse sachant que leurs faits et gestes sont épiés par Mc Lackland, un inspecteur pour le moins tenace, qui n’a qu’une seule ambition, celle de les coffrer ? Et puis, la contessa ne poursuivrait-elle pas un but parallèle ?

Par phibes, le 15 novembre 2012

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Notre avis sur CONTESSA (LA) #1 – Slow play

Un nouveau personnage prend ses marques au sein du paysage du 9ème art. Sortie tout droit de l’imagination de Didier Crisse qui, au passage, se remet en cause et s’installe au scénario après avoir œuvré longuement au dessin sur un grand nombre de séries fantasy, la Contessa prend son envol avec ce premier opus tout en déclarant ouvertement ses prédispositions particulières.

En effet, s’imposant comme un Arsène Lupin féminin de charme, Sophia (pour les intimes) a de la ressource et l’exploite dans la mise à exécution de casses dans des motivations très ciblées (pour savoir exactement lesquelles, il faudra atteindre l’épilogue du présent ouvrage. Didier Crisse a donc peaufiné son personnage de telle manière qu’il ne lui manque rien. La beauté, l’intelligence, l’agilité, le cynisme, l’effronterie sont les quelques éléments physiques et psychologiques parmi tant d’autres qui composent son bagage humain. Et en cela, l’on peut concéder qu’elle ne manque pas d’atouts et d’atours.

De fait, le personnage presque trop parfait est loin d’être lisse et rend, grâce à ses apparitions et ses actions parfois prévisibles, son parcours intéressant. Bien sûr, on ne peut pas dire que ses aventures échappent à un certain classicisme, mais on passe un bon moment, au bord de la distraction, à suivre la belle cambrioleuse et le petit monde qui l’entoure se préparer et exécuter un détournement de fonds. On reconnaîtra que le présent récit s’attache à faire découvrir le personnage principal, au gré de quelques petits rebondissements scénaristiques bien intercalés qui viennent donner une vision humaine et morale de ses escapades illégales.

Pour ceux qui ont déjà apprécié le travail clair d’Herval dans sa série Tiffany, il est plus que probable qu’ils devraient être comblés par ce tome. En effet, l’artiste produit un dessin plaisant, sans effet détonant, s’appuyant sur la plastique fortement agréable de son héroïne et sur la représentation assez sobre de ses arrière-plans. Le tout se déguste sans retenue, colorisation suave à la clé.

Un épisode de lancement bien agréable, sans prétention aucune si ce n’est de se plonger dans des ambiances de casses où charme et petite intrigue se mêlent harmonieusement.

Par Phibes, le 15 novembre 2012

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