Contes & Rock'n'Roll

 
Quatre contes de Charles Perrault sont proposés dans cette bande dessinée : quatre récits bien connus mais qui ici ont toutefois été très très librement adaptés (voire dépaysés ou déformés !) par l’autrice Maria-Paz. Leurs titres donnent le la, d’ailleurs ! Jugez-en par vous-même :

– Pussy Boots,
– Ricky à la touffe,
– Peau d’âne chez les Peaux-Rouges,
– Le petit Esquimau rouge.

Le Chat Botté, donc… Riquet à la houppe, Peau d’âne et le Petit Chaperon rouge, aussi. Mais pas que ! Et en même temps, pourquoi pas, hein ? Si on connaît les versions officielles de ces contes qui ont traversé les âges, qui nous dit qu’elles sont les vraies ?!
 

Par sylvestre, le 21 novembre 2016

Publicité

Notre avis sur Contes & Rock’n’Roll

 
Mo-derne ! Ah, ça oui ! Les versions que nous propose Maria-Paz des quatre contes qu’elle a choisis de remettre "à son goût du jour" dans cette BD sont bien loin du classicisme qui convient généralement à ce genre d’oeuvres ! En bandes dessinées, vous allez me dire, c’est facile de créer du décalage, et, pour le coup, en effet, Maria-Paz s’engouffre dans cette possibilité qu’elle a de mettre au service du récit son dessin minimaliste, rond, et colorié par à-plat, avec des couleurs très franches et très contrastées. Elle ajoute aussi un humour qui n’existe pas vraiment dans les oeuvres originelles, à coups d’expressions modernes ou d’apparitions de personnages loufoques, par exemple. Enfin, grâce à la tournure que donnent ses scenarii aux récits, elle achève de livrer ses versions "dingo" sans trahir pour autant l’objectif premier et la morale des contes de Perrault. Quelques éléments viennent justifier le squat du mot Rock’n’Roll dans le titre du livre… (Le dessin de couverture masque à peine une certaine référence ! Dommage, soit dit en passant, que cette couv’ soit si orangée, ça pique les yeux…) Et le tour est joué : on part pour les 80 planches "perchées" d’une BD qui, malgré son style, reste adressée aussi aux enfants, tout ça en compagnie de héros qui pourraient éventuellement se retourner dans leurs tombes… s’ils n’étaient pas éternels !
 

Par Sylvestre, le 21 novembre 2016

Publicité