Contes ordinaires d'une société résignée

 
Quatorze contes modernes et fantastiques composent ce recueil de bandes dessinées. On y croisera pêle-mêle (et entre autres) : un livreur qui aime manger ses clients, un virus charmeur, un vieillard ne s’étant jamais senti aussi jeune, des légumes extraordinaires ou encore un alien d’appartement bien envahissant… Des histoires courtes d’une très grande originalité et d’une très grande force ; racontées et dessinées avec un talent fou !
 

Par sylvestre, le 29 avril 2018

Notre avis sur Contes ordinaires d’une société résignée

 
Rédacteur en chef de Uykusuz, revue satirique turque qu’il a co-fondée, Ersin Karabulut est aussi un auteur complet dont le style et les idées nous sautent au visage lors de la lecture de ces Contes ordinaires d’une société résignée. Il nous y parle des gens et des problèmes qu’ils peuvent rencontrer dans la vie. Il y parle un peu d’amour heureux mais aussi d’amours qui fânent, il y glisse à l’occasion un peu d’humour, dusse-t-il être noir, tance la politique ou critique de manière cynique des comportements qu’il dénonce : le "réussir à tout prix", par exemple, ou le désespoir de ne pas avoir les enfants dont on rêverait.

Chaque récit, même très court, est très puissant et va droit au but, sans concessions. Le style du dessin et le choix des couleurs y sont pour beaucoup : très précis, très travaillé, le premier hésite entre réalisme et caricature puis entre fiction et réalité pour choisir finalement les deux et avoir un impact garanti. Les couleurs, quant à elles, semblent ne pas juste devoir accompagner les histoires mais les habiter ou en être des éléments importants.

Contes ordinaires d’une société résignée est une très intéressante découverte à faire à bien des titres. La très intrigante couverture saura sans nul doute vous pousser à ouvrir l’album. Ensuite, on ne répond plus de rien car il y a fort à parier que vous serez forcément fortement marqué par l’une ou l’autre des histoires. Et pourquoi pas par toutes ; c’est plus que probable !
 

Par Sylvestre, le 29 avril 2018

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