Les contes de terremer

Arren a quitté le domicile de Ténar, pensant ainsi les protéger, elle et Therru. Cependant, alors qu’il est en chemin, il est soudain poursuivi par un autre lui-même.
Sur le point d’être rejoint par cette ombre, Arren est finalement emporté par Aranéide dans son château. Ce dernier, après l’avoir drogué, manipule son esprit pour le dresser contre Ged.
Au même moment, les sbires d’Aranéides arrivent chez Ténar, la capture, laissant Therru attachée, avec un message pour Ged.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Les contes de terremer

Ce volume marque une montée en puissance du récit. L’affrontement est proche entre le Bien et le Mal.

On retrouve Arren poursuivi par un autre lui-même, qui marche sur l’eau et qui peut disparaître tel un fantôme. Est-il bon ou mauvais ? Existe-t-il ou n’est-ce qu’une hallucination ?
Il semblerait que cet autre ait bien une consistance puisque Aranéide le voit et le fait fuir. Il est appelé « ombre » mais, pour autant, aucune précision n’est donnée au lecteur. Encore une fois, c’est le flou intégral sur ce que cela signifie. Tout ce dont on est sûr, c’est qu’Arren n’est pas complètement schizo (même s’il est vraisemblablement perturbé) !
Il faut attendre pratiquement la fin de ce volume pour découvrir ce que les protagonistes entendaient par « ombre » : Arren, empoisonné par ses angoisses, s’est laissé envahir et s’est enfui, laissant derrière lui « sa lumière », qui, privée de corps, est partie à sa recherche telle un ombre. Cela n’est pas forcément plus clair et pourtant, on saisit parfaitement ce que ça signifie : il a perdu son âme en cours de route.

S’il n’est pas fou, Arren est, par contre, d’une naïveté sans bornes puisqu’il suffit d’une ou deux manipulations d’Aranéide pour qu’il lui donne son vrai nom et se retrouve à son service, comme l’on pouvait s’y attendre. Il est effrayé, en proie aux doutes, et s’accroche à des paroles qui semblent faire écho à son propre désarroi. Bilan des opérations : il tombe du côté obscur de la force !
Aucune surprise donc au niveau scénario : les méchants capturent l’amie de Ged pour l’attirer au château et se servir de son protégé manipulé pour le tuer.
On assiste à un nouveau conflit entre le bien, défenseur de l’équilibre, respectueux des lois de la nature, et le mal, toujours à la recherche du pouvoir et voulant se libérer de l’emprise du temps en devenant immortel.

Mais n’est pas le héros, celui que l’on croit ! La libération viendra de Therru, laissée à l’arrière, comme une pauvrette, alors qu’elle s’était débattue comme une diablesse pour se libérer des sbires d’Aranéide. Munie de l’épée d’Arren, elle va traverser à pieds toute la lande, la forêt, escalader le mur d’enceinte du château, et libérer Arren !
Par contre, pour ce qui est de la symbolique de la libération… Là encore, ce n’est pas limpide, esthétique sans doute, mais pas très limpide. Ils sont dans l’une des tours, se révèlent leurs vrais noms et hop, les voilà sur une falaise avec un dragon qui s’envole devant eux… Il y a quelques subtilités qui peuvent nous échapper.
Quoiqu’il en soit, une fois entier (corps et âme à nouveau réunis !), Arren vole au secours de son maître et fait preuve d’initiative, de courage, bref : il a passé le cap de l’ado dépressif !

Le rythme s’accélère enfin dans ce troisième tome !

Par KOMORI, le 4 décembre 2007

Publicité