CONTES DE TERREMER (LES)
Les contes de terremer

Un mal inconnu frappe la terre des hommes : les sols sont secs, les récoltes se meurent, le bétail tombe malade… Même les dragons ne se comportent plus normalement.
Alors que le Roi d’Enlad se retire après une réunion du conseil, il est assassiné par son fils, Arren. Ayant dérobé l’épée de son père, ce dernier s’enfuit à travers le désert. Il croise alors la route d’Epervier, le mage, qui lui propose de faire route avec lui.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CONTES DE TERREMER (LES) #1 – Les contes de terremer

Transcription en livre du film d’animation des studios GHIBLI, « les Contes de terremer » sont inspirés de l’œuvre d’Ursula K. Le Guin.
Un aperçu des personnages principaux, dès les premières pages, permet au lecteur de rapidement situer les protagonistes ; mais, dans le même temps, laisse l’impression que des éléments risquent de lui échapper s’il ne lit pas ce préliminaire.
En effet, cela se confirme à la lecture : cette adaptation ne s’appuie pas sur le premier « cycle » des contes de terremer mais sur le second et le lecteur a donc l’impression d’avoir manqué un bout de l’histoire. On comprend rapidement qu’il y a un changement dans l’équilibre des forces mais pour ce qui est de définir les forces en question et ce qui ne va pas, c’est une autre histoire. L’auteur essaie de faire un rapide rappel avec un conseiller du Roi mais cela n’éclaire pas vraiment le sujet : les hommes et les dragons se sont répartis les éléments, la lumière faiblit face aux ténèbres et voilà…
De même, le lecteur a comme l’impression d’avoir loupé un train entier lorsque Arren (le jeune héros) assassine son père pour finalement chercher la mort dans le désert. Encore un coup d’Œdipe ?!
Le rouage narratif, quant à lui, reste classique : une jeune aux lourdes responsabilités s’égare, un guide plus aguerri apparaît et l’entraîne dans une quête initiatique (la guerre des étoiles avec un Yoda qui parle à l’endroit !).

Pour le character design, pas de grande surprise : on reconnaît tout de suite la pâte Ghibli ! Un peu trop d’ailleurs : on retrouve à l’identique des personnages présents dans d’autres grands classiques du studio (notamment Laputa ou Princesse mononoke).
Les planches portant sur les paysages sont particulièrement soignées et méritent amplement la pleine page qui leur est parfois accordée.
En revanche, il reste difficile de transposer le rythme d’un film d’animation et « l’auteur » a donc du surligner un peu grossièrement les éléments manquants (expressions, mouvements…). Forcément, l’impression générale en pâtit : cela paraît parfois un peu lourd, voire surjoué.
En outre, à vouloir respecter le film d’animation dans tous ses détails, le récit traîne en longueur : une ellipse ou deux n’auraient sans doute pas fait de mal pour relancer le tout.

Un voyage initiatique qui démarre lentement…

Par KOMORI, le 4 décembre 2007

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