CONQUÊTES
Islandia

A bord du Fafnir, sous le couvert de l’I.A. Freya, l’Oberleutnant Kirsten Konig sort d’un sommeil artificiel de trente ans. Ce réveil annonce que le vaisseau spatial dans lequel elle se trouve a atteint sa destination à savoir la planète Islandia. Nauséeuse au départ, elle parvient à reprendre rapidement ses esprits en rejoignant son amant Johannes. Au mess des officiers, elle retrouve l’amiral Ragnvald Hakarsson, commandant la flotte qui se doit de coloniser la planète et qui compte sur la jeune femme pour faire ce qu’il attend d’elle. Après un examen médical durant lequel elle a une hallucination, elle participe au débriefing de l’amiral en présence du docteur Kemper. Cette dernière les informe que la planète, de type polaire, est viable et que les autochtones, de par leur mode de vie rustique, ne semblent pas représenter une menace. Kirsten est alors désignée pour prendre contact avec les islandiens. Cette rencontre se révèle pleinement positive. Elle en réfère à son commandant qui l’informe que la colonisation ne peut plus attendre et qu’il a décidé sous la pression des civils réveillés prématurément de lancer les opérations. Deux jours après l’installation des colons, un incident très grave se déclare dans l’un des camps. Aurait-il été causé par les autochtones ? Kristen va tenter de comprendre tout en compensant avec les crises qui la grève…

Par phibes, le 27 septembre 2018

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Notre avis sur CONQUÊTES #1 – Islandia

Très investi dans la collection Anticipation de chez Soleil dont il en est le directeur, Jean-Luc Istin propose une nouvelle série-concept en cinq tomes ayant trait aux voyages interstellaires et à la découverte de nouveaux mondes suite au déclin de la Terre. Via ce premier tome, l’artiste campe cet univers futuriste au travers les péripéties conquérantes d’une des cinq colonies parties à la recherche d’une terre d’accueil et le personnifie via la jeune et belle militaire Kirsten Konig.

C’est donc dans un contexte de conquête territoriale que nous suivons les pérégrinations des voyageurs spatiaux du Fafnir et autres engins, qui se doivent d’élire domicile sur la planète polaire Islandia peuplées d’autochtones à appréhender. Force est de constater en abordant cet album que le scénariste nous entraine dans une histoire certes qui, à prime abord, ne bouleverse pas forcément le genre de la Science-fiction mais qui se veut réglée de manière efficace dans son développement.

En effet, l’intrigue dont il est question a l’intérêt de se développer autour d’un personnage assurément stéréotypé qui vaut pour sa beauté mais aussi pour son volontarisme et son intégrité. A la faveur d’une narration intime très présente, l’officier allemand nous offre de bonnes surprises tant au niveau de sa mutation que des rencontres du troisième type dont elle est le témoin privlégié. La mission qu’elle porte cache un piège qu’elle se doit de déjouer, un piège qui évidemment cache des intentions moins louables et qu’elle va devoir nous démontrer.

Aussi, fort bien réglée, cette équipée futuriste se veut d’un intérêt permanent grâce à sa fluidité et sa succession de rebondissements qui élude toute platitude. L’exotisme ambiant ainsi que le mystère planant autour de la planète et sa colonisation donnent une bien belle étoffe à cette histoire qui semble se nourrir d’Avatar ou de 2001, l’odyssée de l’espace, entre autres.

La partition graphique est des plus remarquables. Comme à son habitude (voir Alice Matheson, World war wolves, ….), Zivorad Radivojevic, fidèle du scénariste, travaille ses dessins dans un réalisme époustouflant et dans n’importe quelle échelle. Que ce soit l’immensité spatiale ou les paysages polaires d’Islandia ou encore les intérieurs de vaisseaux, l’artiste montre qu’il maîtrise parfaitement sa palette graphique. La perfection est de mise également dans les personnages, ses derniers, à commencer par Kirsten, bénéficiant d’une force caractérielle conséquente.

Un premier opus qui se veut un très bel avant-gout de cette nouvelle saga spatiale. A suivre donc !

Par Phibes, le 27 septembre 2018

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