CONAN (VO)
The Nightmare of the Shallows

(Conan the Barbarian 13-18)
Venue rejoindre ses racines à la forteresse de Ramah En Ram Bélit y rencontre un destin qui pourrait définitivement l’éloigner de Conan. Ce dernier brave néanmoins tout les dangers pour retrouver la femme qu’il aime. Toutefois, ensemble, quand ils sont sous l’emprise du Lotus Jaune, ils découvrent une vision de leur futur qui ne correspond pas forcément à leur rêves de guerriers…

Par fredgri, le 26 février 2014

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Notre avis sur CONAN (VO) #15 – The Nightmare of the Shallows

Ce nouveau volume est complètement axé sur la relation entre Conan et Bélit, mais sous l’angle de la vision de l’un sur l’autre. Comment se rêvent ils ensemble ? Quel futur s’imaginent ils ?

Ici sont donc rassemblés les deux arcs: "The woman on the wall", qui raconte le combat de Conan pour rejoindre Bélit réfugiée dans la forteresse de Ramah En Ram, et "The nightmare of the shallows" qui nous montre les visions provoquées par la mystérieuse drogue Le Lotus jaune. Wood, comme à son habitude, y est pas mal elliptique et du coup il faut parfois combler les vides pour bien décoder les sous entendus. Mais tout est tellement tourné vers les sentiments, vers les émotions, sur ce que chacun ressent pour l’autre, les enjeux de cette relation, ce qu’ils sont prêts à affronter pour que la lecture en devient progressivement très intimiste et subtile, malgré un cadre guerrier et violent.
Toutefois, Wood digresse beaucoup et décortique la moindre émotion. Dans le premier arc, par exemple, qui pourrait très bien tenir en un épisode de 22 pages le scénariste s’attarde sur les méandres des sentiments de Conan pour Belit, sur ce qu’elle représente et sur les choix qui se présentent à elle. Dans le second arc, plus difficile d’accès, on assiste à un mélange entre passé, présent et futur, mâtiné de fantasmes et d’espoir. Mais ce qui est intéressant, tout de même c’est le regard que portent les deux amants l’un sur l’autre.

On est loin de la vision habituelle de conan, ce guerrier bodybuildé, rustre et quelque peu expéditif, qui charcute ses ennemis, brise les os, découpe les membres sur les champs de bataille, bien loin des introspections woodiennes… Ici c’est un jeune homme obsédé par sa belle. Le récit n’est donc plus accé sur l’action, sur les prouesses de stratège du cimmérien.
Personnellement, je trouve que ça n’est pas plus mal, en fin de compte, de dépasser comme ça les stéréotypes ou les auteurs avaient cantonné le personnages depuis des décennies ! Wood a juste tendance à trop faire passer le récit en second derrière l’étude de caractère, et finalement à s’empêtrer un peu les pattes dans une intrigue certes très intéressante et profonde, mais parfois sirupeuse !

Cela reste une série hors du commun, voir quelque peu décalée.
Très fortement conseillée !

Par FredGri, le 26 février 2014

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