CONAN LE BARBARE
Fureur sur la frontière

(Conan the barbarian 7 à 12)
Conan revient en Cimmérie, emmenant avec lui sa belle Bélit. Mais le climat particulièrement dur de ce pays, le caractère sans concession de ses habitants mettent à rude épreuve la résistance de la pirate… De plus, Conan apprend qu’un barbare décime les villages alentours, se faisant passer pour lui, il est temps de régler le problème !
De retour sur le Tigresse, Bélit et Conan repêchent un étrange prisonnier enchaîné à son bateau, ce qu’ils ne calculent pas c’est que cet homme est porteur d’un virus qui contamine très vite l’équipage… Arrivés sur les côtés africaines ils doivent alors trouver rapidement un guérisseur, malgré la réputation de Bélit !

Par fredgri, le 7 septembre 2013

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Notre avis sur CONAN LE BARBARE #2 – Fureur sur la frontière

Comme à son habitude, Wood axe son intrigue sur le rapport qu’entretiennent Conan et Bélit. Les deux récits présentés dans ce volume lui permettent alors de réfléchir sur l’héritage cimmérien de Conan, sur cette flamme qui l’anime dès qu’il pose un pied dans le pays de ses origines, et par la même il s’interroge sur le lien que le "héros" entretient avec la femme qu’il aime. Bélit n’est pas une femme habituée à vivre dans un pays aussi âpre, ou les hommes sont pratiquement sans cesse dans un rapport de force, ou les femmes restent aux fourneaux ! En même temps elle voit bien comment Conan se réadapte vite aux dures lois naturelles de ce redoutable pays et elle se demande si finalement leur quotidien sur les mers lui convient toujours !

En gardant l’esprit du personnage Wood distille une étude psychologique très subtile, il revient sur la matière même du couple qu’il compose avec Bélit, sur ce qui les soude l’un à l’autre.
Cette façon de redéfinir les enjeux de Conan est passionnante, car elle amène un nouveau profil au barbare. On n’est plus dans de l’over-musclé avec des scènes de combat incessantes, non, ici tout est histoire de caractérisation, d’intimisme, sans pour autant oublier l’action. Néanmoins, quand on voit la conclusion des deux arcs on se rend bien compte que le plus important pour Wood ne tient pas dans l’affrontement, mais bel et bien dans l’évolution des protagonistes et leur divers questionnements !

Car Conan c’est avant tout un homme qui se confronte sans cesse au monde qui l’entoure, qui évolue avec les rencontres, les épreuves et la passion qui l’anime dans le moindre de ses mouvements ! C’est peut-être en ça qu’on reconnait le scénariste de Northlanders, cette façon de définir un cadre, un lieu, de parler des hommes, de leurs maux, bien plus que de simplement s’en tenir à des stéréotypes basiques !

Graphiquement, la série continue d’être très hétéroclyte, on commence avec Becky Cloonan, l’espace d’un épisode, pour ensuite découvrir Vasilis Lolos avec son style très personnel qui rappelle des gens comme Grampa par exemple. Puis on conclue avec Déclan Shavley, un trait plus classique mais réellement très beau !

La série s’engage donc sur la durée et cette redéfinition est passionnante.
Une des séries à suivre en ce moment, surtout depuis qu’elle a la chance d’être traduite par Panini !

Par FredGri, le 7 septembre 2013

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