COMPAGNIE DES TÉNÈBRES (LA)
Joseph Adams

En 2017, alors que l’humanité entière semble partir en totale déliquescence, l’inspecteur de police Peter Dee, de la brigade des homicides, planche sur une affaire morbide qui concerne l’assassinat horrible de quatre adolescentes. Considérant le rituel sordide et très particulier dont elles ont été les victimes, l’enquêteur ne peut que le rapprocher avec l’histoire de Joseph Adams, agent des services secrets israéliens, consignée en 1962 dans son journal de bord. Souffrant d’une maladie qui altère sa mémoire, le policier se décide à entreprendre la lecture de ce document qui va le propulser à San Cristobal, au Mexique, où Adams est sur les traces d’un groupe de criminels nazis et plus particulièrement de Rudolf Kritssen, un sorcier qui fut un intime d’Hitler.

 

Par phibes, le 12 septembre 2010

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Notre avis sur COMPAGNIE DES TÉNÈBRES (LA) #1 – Joseph Adams

Après avoir œuvré ensemble dans la série fantastique "Touna Mara", Patrick Galliano et Mario Milano repartent pour un tour dans une nouvelle saga, La compagnie des ténèbres, qui devrait se décliner en trois volumes. Restant dans un genre qui semble les inspirer, lui ajoutant quelques ambiances à la Lovecraft, ils se projettent dans un avenir très proche pour conter une intrigue policière à rebondissements multiples.

Cette première approche est à proprement parlé envoûtante au regard du contexte dans lequel nous immerge Patrick Galliano. Notre bonne vieille planète du futur semble irrémédiablement plongée dans un chaos où une série de meurtres d’une sauvagerie extrême, perpétrés sur des mineures, occupent les forces de l’ordre. Peter Dee, enquêteur plutôt renfrogné, devient le personnage central de l’histoire au sein de laquelle un deuxième individu, puis un troisième, vont faire leur apparition.

Certes, le jeu de ces protagonistes (et les autres seconds rôles aussi d’ailleurs) est intrigant, soulevant de nombreux mystères liés à la mutilation sordide de jeunes victimes. Il va de soi que tous ses personnages entretiennent dans leurs manières d’exister, de prévoir et d’agir, de nombreuses interrogations pour lesquelles on attend impatiemment les explications nécessaires. Bien sûr, Joseph Adams retient entièrement notre attention sur son épopée au Mexique dont les avancées amènent à coups sûrs leurs lots de sueurs froides et de rencontres sanglantes (l’aura terrifiante qu’il dégage, son rituel de régénération…). Assurément, Rudolf Kritssen qui est le but du voyage d’Adams a sa part ténébreuse et la dévoilera dans son projet à grande échelle.

A mi-chemin entre celui de Paolo Serpieri et de Milo Manara, le graphisme de Mario Milano, propre à l’école italienne, ne peut que séduire par sa grande beauté et sa colorisation adaptée. Son geste réaliste, agrémenté d’une multitude de petits traits bien ajustés, est des plus convaincants. La rigueur dont il fait preuve dans les proportions et dans l’évocation "lovecraftienne" est excellente. Son coup de crayon se veut également sensuel (un peu trop peut-être pour ce genre d’aventure sombre mais on ne le blâmera pas pour autant) quand il s’agit de dessiner la gente féminine dans toutes ses formes et ses attitudes langoureuses.

Un premier épisode fantastiquement détonnant, vampirique et appétissant sur fonds d’enquête policière pleine de mystères et à la galerie de portraits fortement charismatiques.

 

Par Phibes, le 12 septembre 2010

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