COMMEDIA DES RATÉS (LA)
Première partie

Antonio est d’origine italienne, mais cet "héritage" lui pèse… Il vit à Paris, va voir régulièrement ses parents malgré l’amertume du père, mais il aimerait échapper à tout ça. Après une dernière visite familiale, à Vitry-sur-Seine, il tombe par hasard, en s’éloignant de chez ses parents, sur un vieux pote d’enfance, Dario. Ce dernier demande alors à Antonio de rédiger pour lui une lettre à une certaine madame Raphaëlle. A contre cœur Antonio s’exécute.
Le lendemain, il append que Dario a été assassiné, et qu’auparavant il lui a légué une vigne située dans un petit village italien.
Il va donc partir enquêter sur cette mort, sur cette vigne et sur l’histoire qui se cache derrière tout ça…
Qu’était-il arrivé à Dario ?

Par fredgri, le 20 février 2011

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Notre avis sur COMMEDIA DES RATÉS (LA) #1 – Première partie

Lire ce premier tome c’est entrer de plein fouet dans une communauté d’immigrés italiens déracinés qui tente de garder ses traditions, malgré tout, la jeune génération tente de se trouver une vraie identité en essayant de rompre avec tout ça. Antonio fait donc partie de ceux qui aimeraient "passer à autre chose". Et pour cela, pourquoi ne pas saisir l’occasion quand elle se présente pour affronter ses démons une fois pour toute. On se retrouve donc à la fois dans un bon gros polar avec meurtre et énigme, mais le récit propose aussi un regard assez fin sur une génération en mal d’identité.

Le scénario de Berlion, même si c’est une adaptation, n’a pas ce côté un peu truculent qui peut se glisser de-ci de-là dans le livre de Benacquista, ici l’ambiance est assez sèche et parfois même lourde. On le comprend vite, Antonio ne s’amuse pas vraiment, si seulement il pouvait tirer au clair tout ça et en finir une bonne fois pour toute ! L’écriture est très fine, on s’identifie rapidement au personnage principal, on le regarde évoluer dans cette intrigue qui semble vouloir se retourner contre lui au moindre instant !
D’autant qu’Antonio est ici l’étranger dans son pays. Jusqu’ici, il a voulu s’éloigner de cette Italie trop pesante, trop imposante, agacé par ces traditions, par ces manies, et ici il y replonge complètement. Donc, à travers de cet homme le lecteur pose lui aussi un regard sur cette Italie pittoresque. Le cadre du polar est particulièrement bien vu car il installe, en plus, une atmosphère suspicieuse, il insiste sur les ombres, sur les coup d’œil en coin, il oblige Antonio à se déplacer sur la pointe des pieds, à se méfier de tous.
Bon, l’ambiance est peut-être un peu trop pesante, et, du coup, les personnages secondaire manquent d’épaisseur, pour l’instant. Malgré tout, on est complètement pris par cette histoire.
Graphiquement, c’est du bon Berlion, très à l’aise et parfaitement en harmonie avec le scénario.

Vivement la suite alors !

Par FredGri, le 20 février 2011

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