Comme chez toi

Deux semaines avant son mariage, Fanny s’est faite lâcher par son mec. En plein chagrin, elle se confie à Anouk qui, pour la consoler, lui propose d’improviser une soirée entre copines. Pour cela, cette dernière en fait part à Jo, qui, elle-même, le signale à Sophie, qui le rapporte à Steph. Lors de ces échanges téléphoniques, Steph en profite pour signaler son retour dans la capitale et son futur emménagement dans l’appartement de sa mémé. Toutefois, des travaux étant à faire, elle espère être hébergée par les copines. Anouk est la première à l’accueillir dans son univers intime, suivie de celui de Sophie et de Fanny. Autant dire qu’à chaque hébergement, Steph est loin de faire comme chez elle !

Par phibes, le 7 juin 2013

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Notre avis sur Comme chez toi

Carole Maurel, jeune illustratrice, entre dans le monde du 9ème art en produisant sa première bande dessinée grand public, sous l’égide de la collection KSTR de chez Casterman. Comme chez toi lui donne l’occasion de raconter très librement et naturellement une partie fugace du quotidien contemporain de cinq bonnes copines trentenaires certainement pas en panne de mots..

Pour cela, elle prend pour fil conducteur la sémillante Steph, qui, du temps de la rénovation de son appartement, tape l’incruste chez les copines. Par ce biais, on découvre les différents univers liés à chaque fille, des univers typiquement féminins qui, volontairement, prennent l’apparence de scénettes cocasses à la chute étudiée. A cet égard, l’artiste trouve le rythme qu’il faut pour susciter la curiosité, via l’évocation d’un relationnel sympathique et un verbiage nature. Les discussions sont multiples et ne manquent pas de causticité, d’à-propos et évidemment de drôlerie. Assurément, Steph, Anouk, Fanny, Jo et Sophie bénéficient d’une étude caractérielle remarquable et se veulent bien attachantes dans leurs réflexions, leurs petits vices, leurs fantaisies, leurs fraîcheurs, leur simplicité, leur exubérance. Il va de soi que Carole Maurel donne une certaine étoffe à ses gags à la longueur inégale, en employant des seconds rôles particulièrement appétissants tels le petit Loulou ou la mère acariâtre de Sophie.

Côté graphiques, Carole Maurel démontre qu’elle a un potentiel intéressant. L’originalité repose essentiellement sur le choix des fonds à motifs vivement colorisés sur lesquels déambulent ses personnages, bien mis en évidence. Ces derniers, quant à eux, bénéficient d’un certain charme eu égard à l’usage d’un trait proportionnel semi réaliste, relevé par un encrage qui se veut aiguisé.

Un ouvrage complet, plein de féminité, qui constitue un divertissement de choix et qui trouve sa place auprès d’autres ouvrages de même type comme ceux réalisés par exemple par Margaux Motin et Pénélope Bagieu.

Par Phibes, le 7 juin 2013

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