COMMANDO COLONIAL
Fort Thélème

Afrique du Nord française, 1942.
Robillard et Rivière traversent le désert à toute allure. Ils sont en mission. Ils doivent retrouver un homme qui se cacherait dans un fort. Ils doivent le ramener à tout prix ou l’éliminer. Mais soudain, une tempête de sable se lève et les oblige à s’arrêter.

Par Arneau, le 24 octobre 2010

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2 avis sur COMMANDO COLONIAL #3 – Fort Thélème

Un nouveau décor exotique à chaque album. Tel est le concept de cette série se passant durant la seconde guerre mondiale. Et cette fois-ci, le Major Robillard et le Quartier-maître Rivière vont nous amener en Algérie. Plus précisément dans la partie saharienne de cette ancienne colonie française, où les deux soldats de la FFL vont établir leur campement dans un fort des plus surprenants.
Après l’océan et le froid des îles Kerguelen, les auteurs nous confrontent à la sécheresse du désert. Appollo base son intrigue dans un fort paradisiaque, perdu au beau milieu du Sahara, et qui abrite un mystère très convoité. Comme si le scénariste voulait coller au rythme de vie locale, l’action baisse d’intensité dans cet opus. N’hésitant pas à s’attarder sur les relations entre les personnages, la narration sait se faire contemplative. L’histoire est, comme d’habitude, particulièrement riche et met en scène un trésor de guerre, des danseuses exotiques, un soldat déserteur et des bédouins au grand cœur. Et surtout le scénariste réussit à insuffler un côté commando/mission suicide qui rend le récit particulièrement haletant. Les références cinématographiques omniprésentes dans la série, y sont peut-être encore plus fortes dans cet album. On pense au cultissime De l’or pour les braves et on retrouve le chant des soldats africains rendu populaire par Indigènes. Graphiquement, on commence l’album par une superbe couverture qui est un bel hommage aux vieilles affiches de cinéma qu’affectionne Brüno. Et tout le reste de l’album est à l’avenant, le dessinateur nous livre encore un magnifique travail. Après avoir surmonté les difficultés des scènes claustrophobes de sous-marins dans le tome précédent, il illustre ici, avec brio, l’immensité du désert. Sa narration est impeccable et son sens du découpage est bluffant. Les cases se font verticales pour dilater le temps qui passe, elles se resserrent lors des scènes d’actions, et elles s’élargissent façon cinémascope pour des scènes à la Lawrence d’Arabie.
Encore une fois cette série fait mouche, et nous passionne avec ces aventures de guerre qui se font plus humaines que militaires.
De la grande et belle Série B, dans le sens noble du terme !

Par Arneau, le 24 octobre 2010

Trois ans, trois tomes de Commando colonial. La surprise n’est plus de mise mais le plaisir est quant à lui bien intact ! L’histoire imaginée par Appollo peut sembler de prime abord assez « simple » mais il n’en est rien. Parce que si le scénario est effectivement celui d’un récit d’aventure en temps de guerre plutôt classique, le travail sur les personnages au charisme qui vous envoûte et sur les dialogues toujours percutants rendent l’histoire captivante. Et pour couronner le tout, au cœur de l’action se cache un regard sensible et insoupçonné, non décidément Commando colonial est une série au propos riche et subtil.
Côté dessin, on retrouve Brüno qui à mon sens est un des grands dessinateurs du paysage actuel de la bande dessinée. Il a su en trouvant son style singulier nous offrir une vision « funky » de la ligne claire, superbe ! Sans oublier les couleurs toujours très sûre et juste de Laurence Croix.

Et si en refermant ce tome, Fort Thélène on se dit que 48 planches c’est très court, ce petit côté feuilleton a aussi tout son charme. Alors vivement le prochain numéro !

Par melville, le 9 novembre 2010

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