COMMANDANT ACHAB
L'ours a la jambe de bois

La prison du Havre ferme, les prisonniers sont transférés dans une toute nouvelle unité et les cellules désertes ne gardent plus qu’un vague souvenir des drames passés.
Lorsque qu’Achab apprends la nouvelle par un entrefilet dans le journal, son passé douloureux, mentalement et physiquement, lui revient en pleine figure. C’est dans cette prison que, des années plus tôt, il a flingué Fath Almisri, le père de Karim, son coéquipier actuel.
Concours de circonstances, piège, comment en est il arrivé à flinguer son pote taulard qui se faisait la belle? Il lui faut retourner sur les lieux, essayer de rencontrer des témoins de l’époque afin d’en finir avec cette histoire qui le hante et le place dans une situation délicate vis à vis de son équipier.

Par olivier, le 12 mars 2013

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Notre avis sur COMMANDANT ACHAB #3 – L’ours a la jambe de bois

Achab, sa jambe de bois et son chat se retrouvent donc avec Karim dans cette ville portuaire à l’atmosphère si particulière quand l’actualité les embarque dans une affaire tortueuse, l’homicide du maire de la ville.
Entre investigation privée et enquête officielle, ce ne sont pas vraiment des vacances qui attendent les deux hommes.

C’est toujours un vrai plaisir de retrouver le Commandant Achab et le cadre de ce nouvel opus ajoute encore au plaisir de la lecture. Stéphane Piatzszek mélange habilement l’enquête criminelle où la perspicacité du policier nous entraine sur une piste et un mobile surprenant et un retour sur un événement dramatique de la vie de ce dernier.
Il soulève enfin un peu le voile sur le passé d’Achab, un personnage qui, sous une apparence frustre est profondément humain, un anti héros par excellence, meurtri par la vie et affublé d’un invraisemblable chat. Entre les deux axes du récit, l’enquête criminelle sur la mort du maire, retrouvé au petit matin assassiné au dix huitième étage de la tour de la mairie, une feuille de cannabis pliée au fond de la gorge et le retour sur un événement très précis du passé d’Achab, le récit se déroule sans temps mort. Le découpage est millimétré, précis comme une horloge.

Le dessin de Stéphane Douay est toujours aussi efficace, il ancre le récit dans la réalité, s’appuyant sur l’architecture si particulière de la ville et l’ambiance qui s’en dégage.
L’atmosphère contemporaine sied parfaitement à son trait, Il arrive a traduire et à nous faire ressentir l’atmosphère lourde de la ville, avec la canicule qui sévit, exacerbant les tensions et échauffant les relations entre les personnages.

les deux premiers Commandant Achab sont parus en one shot et se lisent tout à fait indépendamment. Cette enquête fait exception puisque elle parait en deux tomes, la trame étant vraiment fort riche.

Par Olivier, le 12 mars 2013

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