COMBATTANTS (LES)
Maréchal, nous voilà

Devenu, à l’issue de sa dernière mission en France, instructeur au camp des cadets des FFL de Malvern House, le lieutenant Fernand Beaujour est sollicité pour une nouvelle opération militaire. Cette fois-ci, il se doit de récupérer un stock d’eau lourde conservé secrètement par le professeur Cavagnon qui habite en zone libre. Pour cela, afin de bénéficier de la totale collaboration du scientifique, le lieutenant sera accompagné par la petite-fille de celui-ci à savoir Liliane, l’épouse du professeur Staelens. Après une mise en condition, les deux missionnés se mettent sur le pied de guerre. Mais leur mission n’en demeure pas moins dangereuse car ils se doivent de faire face à certaines indiscrétions partisanes et de manoeuvrer inopinément en zone occupée pour récupérer un stock qui pourrait intéresser l’adversaire.

 

Par phibes, le 29 mai 2012

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Notre avis sur COMBATTANTS (LES) #2 – Maréchal, nous voilà

La guerre (entendons celle de 39-45) ne se joue pas forcément sur le champ de bataille (dixit Liliane Staelens) et peut prendre d’autres formes plus souterraines. En effet, fort de cet adage, Laurent Rullier en a bâti sa saga qui, depuis le précédent tome, nous permet de suivre des opérations militaires dans le plus grand des secrets via le sympathique Lieutenant Beaujour.

Avec ce deuxième épisode qui nous replace dans les évènements mondiaux de 1941, nous repartons donc dans une nouvelle aventure qui renvoie le héros sur le territoire français coupé en deux zones (celle de l’oppresseur et celle du maréchal). Ce dernier n’y vient pas tout seul puisqu’il sera accompagné d’un autre personnage que l’on connaît bien puisqu’il s’agit de la femme du professeur sauvé précédemment et rejoint également par un autre élément de la première heure, le sémillant Marcel.

Conceptuellement classique et sans effet tapageur ou grandiloquent, cette nouvelle mission se veut simple et linéaire dans ses circonvolutions. Tout en restant entreprenante dans son déroulement, elle a surtout le privilège de radiographier habilement le climat particulier d’antan où la France, sous le régime de Vichy, subissait le poids d’une oppression douloureuse et s’organisait en conséquence. Laurent Rullier nous en divulgue ainsi quelques pans au travers de scènes où l’on découvre les filières clandestines d’infiltration, l’idéologie communiste latente, le marché noir, la collaboration…

Hervé Duphot fait son petit bonhomme de chemin depuis son adaptation en 2009 du Tour d’écrou. Son dessin certes classique, d’inspiration ligne claire, se perpétue agréablement et garde une fraîcheur qui se veut en conformité avec l’histoire. Ses personnages reflètent un certain charisme, perpétré par une association (Fernand/Liliane/Marcel) qui porte bien les péripéties.

Un deuxième tome bien sympathique qui semble installer la saga dans la durée.

 

Par Phibes, le 29 mai 2012

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