COMANCHE
Red Dust

Greenstone Falls est une petite bourgade du Wyoming où la loi est appliquée d’une manière déviante. En effet, des tueurs professionnels sont engagés par Carthrell, soi-disant homme de loi, pour harceler Comanche, la jeune propriétaire du ranch "Triple 6", et la pousser à quitter son domaine. Croisant la route d’un de ces professionnels de la gâchette, Red Dust, bandit repenti, prend la défense de la jeune femme en se faisant embaucher par elle comme contremaître. Devant ce renfort inattendu, la propriétaire du "Triple six" reprend espoir au grand dam de celui qui cherche à se l’approprier illégalement. A coup sûr, le plomb va tomber dru !

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMANCHE #1 – Red Dust

Un grand domaine en perdition, une jeune femme au caractère rebelle aux abois, un pistolero au cœur tendre suivi de seconds rôles sympathiques et des méchants vraiment méchants, tels sont les ingrédients de cette grande série portant en titre le nom de l’héroïne. Ce premier opus nous ouvre une saga empreinte des grands espaces légendaires de cet ouest sauvage du temps où la loi était souvent du côté de ceux qui savaient faire parler les armes.

Après avoir lancé "Bernard Prince", Greg et Hermann, sommités qu’on ne présente plus, mettent à nouveau leurs grandes compétences en commun pour produire cette nouvelle série d’un genre apprécié dans les années 70. Elle trouve sa place parmi les "Blueberry", "Jerry Spring", "Mac Coy", "Jonathan Cartland", "Lucky Luke" et autres…

Red Dust incarne le type de héro sans gloire, intègre, prêt à toute éventualité pour préserver le bon droit. Le personnage est comme il se doit sympathique et fait véhiculer des sentiments nobles comme pour se faire pardonner d’une jeunesse plutôt mouvementée et pas forcément reluisante. Greg parvient sans aucune difficulté à nous intéresser à la situation désespérée de Comanche qui nous est parachutée sans connaissance de son passé tout comme Red Dust qui crève les planches dès le début de l’aventure. Les duels sont certes efficaces par la vivacité des échanges meurtriers mais demeurent dans une violence relative.

Aguerri par son travail sur "Bernard Prince", Hermann aligne des "gueules" de l’ouest, burinées, taillées à la serpe dans des proportions très réalistes. Préservant les visages de la belle Comanche et du rouquin Red Dust, il définit ses personnages dans des postures loin d’être statiques et très expressives. Les équidés sont également à leur avantage et sont représentés dans des mouvements très explicites. De même, les superbes décors qu’il exécute sont largement représentatifs des grands espaces désertiques américains. La colorisation directe n’est surement pas celle que l’on connaît aujourd’hui mais demeure de qualité pour l’époque.

Une belle est en danger et un redresseur de torts accourt à sa rescousse. Il s’appelle Red Dust et sait faire fonctionner et sa tête et ses colts. Avis aux amateurs du genre, ça va saigner dans la prairie !

Par Phibes, le 6 mars 2008

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