COMANCHE
Et le diable hurla de joie...

A peine la paie du mois en poche, Red Dust, Toby face-sombre et Ten Gallons s’empressent d’aller en ville visiter le bar de la comtesse. C’est dans cet endroit chaleureux et animé que le personnel du Triple 6 est interpellé par Addison de Vega, un courtier en assurances de Boston. Au moment de signifier son inimitié à ce démarcheur, Red Dust est appelé à la rescousse par Comanche : le ranch du Triple 6 est en feu. Il ne fait aucun doute pour le pistolero qu’il y a escroquerie manifeste et que ces actes de vandalisme, qui touchent d’autres domaines, sont perpétrés par De Vega.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMANCHE #9 – Et le diable hurla de joie…

Après une brève escapade hors de son territoire habituel, Red Dust, le cow-boy aux cheveux roux, retrouve la quiétude de la région dans laquelle on avait l’habitude de le voir évoluer. Une quiétude toute relative puisque le domaine de Comanche est menacé cette fois-ci par des pyromanes vipérins.

Vu les circonstances dramatiques, l’enfer semble se déchaîner aux abords de la ville de Greenstone Falls. Red Dust et ses équipiers sont pris à parti par le diable lui-même qui les contraint à les entraîner dans une farandole meurtrière et endiablée. Manœuvrés diaboliquement, ils se doivent de suivre un chemin balisé par des flammes qui empêchent tout discernement objectif de la part de Red.

Greg oppose subtilement le pistolero rustre de l’ouest sauvage à un personnage civilisé et urbain dans un face à face particulier au-dessus duquel plane une suspicion récurrente. Est-ce que ce blanc-bec au verbe emprunté est coupable ou pas ? Comme à son habitude, le scénariste emploie des dialogues baignant dans une causticité percutante dont certaines joutes verbales valent leur pesant de plomb.

Très habile pour dessiner les ambiances de l’ouest, Hermann excelle dans l’art de reproduire avec minutie les décors qui les caractérise tels les paysages désertiques ou les intérieurs de bars surenfumés. On ne pourra que tomber en admiration devant le réalisme de certaines vignettes aux dimensions plus généreuses que les autres qui confirme ces propos. Jouant énormément dans cet opus sur les nocturnes, il nous octroie de superbes représentations très explicites et sombres accompagnées de larges ombres nimbées d’un orangé fluctuant.

S’il fut un temps où le diable était avec notre légendaire pistolero (voir tome 7), aujourd’hui, celui-ci, qui apparaît sous une autre forme, ose le défier en jubilant. Rira bien qui rira le dernier car Red n’a rien d’un enfant de choeur. Chaud devant !

Par Phibes, le 15 mars 2008

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