COMANCHE
Le doigt du diable

L’embourgeoisement de sa patronne et la course à la modernité de la bourgade de Greenstone Falls ont eu raison de la patience de Red Dust. Ne supportant plus cette situation déplaisante, il se décide à quitter le ranch du Triple 6 pour rejoindre le Montana un état plus "sauvage". Ce dernier, s’il n’est pas géré par un gouverneur, bénéficie toutefois d’un système policier persuasif quant à l’application de la loi de l’Apex. Après avoir croisé le chemin de deux fermiers ayant subi les effets de cette loi injuste, Red se met au service du petit propriétaire Duncan. Toutefois, ce dernier est à son tour menacé par la dite loi et ses terribles représentants, les vigilants. La crainte d’être dépouillé va révéler son secret.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMANCHE #7 – Le doigt du diable

Nous quittons le cadre enchanteur et évolué de Greenstone Falls et du domaine du Triple 6 dans le Wyoming pour celui du Montana, territoire encore vierge de toute incursion civilisatrice. Greg profite de ce changement de décors et de personnages pour replonger son héro de 6 tomes dans des espaces qui sont plus en harmonie avec ses aspirations.

L’occasion est donnée à l’auteur d’asseoir son récit sur une base historique ayant trait à une loi minière votée au XIXème siècle qui permettait à celui qui découvrait une veine d’un gisement de l’exploiter jusqu’au bout de celle-ci sur d’autres propriétés. Il va de soi que cette loi attira bon nombre de conflits dont un exemple romancé nous est conté par Greg.

Compte tenu des tensions que l’on pressent à la suite de la rencontre des deux fermiers retenus par des vigilants, on comprend aisément que les armes vont encore parler; mais comme on pourrait s’y attendre. Greg nous étonne sur la façon dont se déroulent les duels auxquels on va assister. De plus, on a l’impression que tout s’enchaîne dans une fluidité parfaite.

Hermann, en bon père de famille de "Jérémiah" et de "Bernard Prince" caractérise son trait par une recherche picturale proche de la réalité. La physionomie de son personnage central s’arrondit au point de rentrer dans le moule des autres personnages qu’ils réalisent en parallèle de cette série. Le geste est sûr, efficace, décisif. Les contours sont accompagnés d’un travail minutieux de petits traits qui apporte le relief essentiel. Les jeux de couleurs son très bien choisis et l’alternance entre monochromie et polychromie attise notre curiosité.

Au pays du cuivre, le plomb se ramasse à la pelle et ce n’est pas "le doigt du diable" qui dira le contraire.

Par Phibes, le 13 mars 2008

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