COMANCHE
Les guerriers du désespoir

C’est au moment où le domaine du Triple 6 se prépare à livrer tout un convoi de bœufs pour les hommes du rail qui travaillent à proximité, que "Cheval Debout" et quelques guerriers Cheyennes viennent revendiquer la viande qui leur fait défaut. Afin d’éviter une effusion de sang dans la région, Comanche et Red Dust décident de rencontrer "Trois Bâtons" le sachem pour négocier une trêve dans leur révolte. A l’issue du grand conseil, il est convenu que sous trois jours, Red Dust doit rencontrer le Commissaire aux Affaires Indiennes à Arrow Creek pour lui faire part de l’état de famine des Cheyennes et revenir avec la nourriture promise par le traité. En cas d’échec, Comanche sera exécutée. Malheureusement, cette mission est l’occasion pour certain de régler les comptes avec le Triple 6 et d’enflammer la région …

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMANCHE #2 – Les guerriers du désespoir

Superbe histoire que celle qui nous est contée par un Greg au sommet de sa forme scénaristique. Conquis par les actes historiques de la colonisation des Etats-Unis, il fait preuve d’une grande qualité d’âme en décriant, au travers de sa fiction, la lente agonie du peuple indien. Reclus dans des réserves à l’écart des territoires les plus riches, il n’était pas rare que ces amérindiens, désespérés, soient à l’origine de conflits armés dont l’un des plus connus est celui de Little Big Horn.

Greg met en avant la naïveté et la grande sagesse de ces hommes rouges qui furent floués par des traités toujours plus restrictifs et des comportements iniques. Le ton est grave mais ne tombe pas pour autant dans la morosité, loin de là. Les situations que Greg a superbement travaillées sont représentatives du climat belliqueux et explosif qui pouvait régner à cette époque sur ces territoires en cours de colonisation. La prise d’otage de Comanche, la révolte des hommes du rail, les prises particulières d’intérêt plombent (sans jeu de mots) l’ambiance et l’envenime au point de se demander si la série n’est pas vouée à une fin immédiate. Mais c’est mal connaître le scénariste qui, en cow-boy averti, parvient à faire virevolter son récit d’un coup d’éperon bien placé dans le flanc de son scénario. La fin qu’il nous concocte est surprenante et contraste avec le début de l’aventure qui ravira sans nul doute tous les amateurs du genre.

Encore une fois, dois-je dire, Hermann nous éblouit par ses dessins d’un réalisme parfait. Chaque vignette est un plaisir pour les yeux tant les détails fourmillent et l’expressivité qu’elle dégage est extraordinaire. La culture Cheyenne tout comme les grands espaces de l’ouest américain sont largement illustrés et semblent ne plus avoir de secret pour le dessinateur.

Le temps est compté pour Comanche et Red Dust doit réaliser l’impossible pour éviter de perdre et sa patronne et le ranch, le triple 6. Le chemin de la vérité sera long et parsemé d’embûche – j’ai parlé !
 

Par Phibes, le 9 mars 2008

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