COMANCHE
Le corps d'Algernon Brown

Après 20 jours de pluies diluviennes, Comanche et les siens constatent les dégâts dans leur cheptel. Au pied d’un talus, Red Dust découvre le cadavre d’un homme abattu de deux balles dans le ventre. Les papiers découverts sur ce dernier révèlent son identité, Algernon Brown. De retour avec leur funeste découverte et en attendant la venue du shérif, la patronne du Triple 6 et son bras droit font la connaissance de Colby, le nouveau docteur de Greenstone Falls. Après examen du défunt, le médecin déclare connaître le dénommé Brown pour l’avoir croisé autrefois à Laramie. Le dépeignant comme un bandit de grand chemin, ses dires s’opposent à ceux du shérif qui reconnaît en ce cadavre un enquêteur du cabinet Pinkerton. Mais qui cet Algernon Brown ?

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur COMANCHE #10 – Le corps d’Algernon Brown

Un nouveau docteur, un nouveau shérif, une nouvelle catastrophe naturelle, un nouveau meurtre, voilà ce qui constitue la dizième aventure de Comanche. C’est dans cet ensemble innovant que le ranch du Triple 6 qui a atteint un niveau de confort et de modernité plus que corrects, replonge dans les ennuis (à notre grande satisfaction).

Sous la forme d’un thriller haletant, Greg met en opposition deux protagonistes à l’intégrité indiscutable, du moins en apparence. Presque dès le départ du récit, la suspicion se porte sur le médecin qui semble masquer, dans ses propos empruntés, certaines bribes de sa vie antérieure. La question est de savoir ce qu’il cache réellement et quel lien peut-il avoir avec le décédé.

Dans cette affaire, Red s’improvise en fin limier civilisé. Adieu les chemises élimées, le stetson souillé par la sueur, la barbe de plusieurs jours… Red subit un lifting vestimentaire en règle. Grâce à sa vivacité d’esprit, il a l’occasion d’agir en lieu et place d’un enquêteur patenté défaillant. Idem pour Comanche qui fait preuve d’un don d’observation hors du commun.

L’intrigue est excellente et flirte allègrement avec la folie vengeresse. L’atmosphère suspicieuse est naturellement entretenue par les doutes de Red et de Comanche qui, à la manière d’un puzzle, vont assembler leurs indices jusqu’à la découverte du tableau final.

Hermann est en pleine forme expressive et nous gratifie d’un dessin de haut vol. Il s’octroie des libertés phénoménales quant à l’exécution de quelques vues en plongées d’un réalisme saisissant.

Allez, tous en selle pour ces nouvelles péripéties dont Red détient les rênes et qui vont nous entraîner encore plus loin dans un ouest en cours de modernisation.

Par Phibes, le 20 mars 2008

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