La colline aux coquelicots

Depuis que son père marin a disparu et que sa mère doit souvent partir à l’étranger, la jeune Umi s’occupe seule de ses cadets, de la maison, et des étudiants à qui elle loue des chambres. Pas facile d’avoir du temps pour soi et pour rêver à l’amour… Le shôjo qui a inspiré le dernier long métrage d’animation du prestigieux Studio Ghibli, déjà un classique.

Par boukrou, le 16 février 2012

Notre avis sur La colline aux coquelicots

Alors que le dernier film d’animation du studio Ghibli sort en salle, les éditions Akata/Delcourt en profite pour sortir le manga à l’origine du film. À ce propos, petite mise en garde avant de commencer mon avis; si c’est bien ce manga qui est à l’origine du film, l’inspiration n’en aura été que légère tant les différences sont flagrantes aussi bien au niveau des personnes que de leurs histoires. Ne vous attendez donc pas à retrouver la copie conforme de l’un dans l’autre. Ceci étant dit, on va pouvoir attaquer ce gros volume puisqu’il est composé de pas moins de 310 pages !

Première chose que l’on remarque, c’est évidemment ce type de dessin si particulier, très en vogue dans les années 80 qu’on ne retrouve quasiment plus du tout de nos jours. Les traits sont fins mais grossiers ne laissant aucunement place à un quelconque détail. Les visages sont peu travaillés et les décors se font rares. Les personnages féminins sont difficilement distinguables. Pour quelqu’un qui n’y aura pas été habitué, je peux comprendre que ce style le rebutera certainement. Même moi, qui n’avait pas lu de manga de ce type depuis un bout de temps, j’ai eu un peu de mal au début. Néanmoins, je peux vous rassurer, on s’y (ré-)habitue assez vite et au final la lecture se fluidifie. Alors, courage !

L’histoire quant à elle, nous présente Umi, jeune adolescente lycéenne au caractère bien trempé mais au cœur tendre, vivant avec sa grand-mère, son frère, sa sœur ainsi que trois autres pensionnaires. Sa mère, photographe, est partie en voyage aux États-Unis. Son père, marin, a disparu en mer. C’est donc à elle que revient la tâche de s’occuper du foyer.
Au cours de ces quelques pages, nous allons suivre la description et l’évolution des sentiments d’Umi au travers de sa vie de tous les jours, au lycée comme à la maison.
En effet, parmi les pensionnaires figure Hokuto, étudiant pour devenir vétérinaire sur qui Umi a jeté son dévolu. Seulement voilà, Hokuto se considère plus comme son grand frère et Umi quant à elle, est quelque peu confuse.
Pendant ce temps, à l’école, s’organise une révolution contre l’uniforme scolaire. Umi ne tarde pas à découvrir qu’il s’agit en fait d’un coup monté par Kazama et Mizunuma afin de vendre le journal de l’école et ainsi rembourser leurs dettes de jeu. Elle se retrouve malgré elle enrôlée à lutter contre l’uniforme et est ainsi amener à découvrir Kazama sous un autre angle; ses sentiments pourraient alors bien changer.

D’emblée on sent bien qu’on est loin des shōjo remplis de yokaï, de majordomes et autres trucs bizarroïdes ! C’est donc un véritable retour aux sources du shōjo que Sayama et Takahashi nous offrent là aussi bien sur le plan du scénario que du dessin. Chacun des protagonistes possède une personnalité réellement travaillée et les différents thèmes traités le sont avec une certaine profondeur. C’est fut un réel plaisir que de découvrir un ouvrage de cette qualité.

Alors au final, que vous ayez aimé le film ou pas, il n’est qu’une adaptation de ce manga, et encore, le mot est fort; ne vous-y fier donc pas. Si vous ne connaissez pas les shōjo de cette époque, c’est un très bon moyen de commencer; et pour ceux qui apprécient le genre, alors ne passez pas à côté !
Un grand merci à Delcourt pour ce titre de qualité, on ne peut que souhaiter plus de shōjo de ce genre à la place de la plupart de ceux qu’on trouve aujourd’hui.

Par boukrou, le 16 février 2012

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