COLÈRE DE FANTÔMAS (LA)
Tout l'or de Paris

Paris, toujours en 1911. Fantômas qui a juré de dérober tout l’or de Paris, ne s’encombre d’aucune morale et d’aucune crainte. Il le fait. La Banque de France et l’Hôtel de la Monnaie sont pourtant protégés comme jamais. Mais pour montrer une fois de plus qu’il aura toujours un train d’avance sur tout le monde, il boude les coffres-forts pour s’attaquer aux dorures des monuments parisiens ! Le symbole est fort et la police grimace méchamment. L’inspecteur Juve est mis à pied, mais Fandor va prendre contact avec un vieil original, un certain Georges Méliès, qui aura deux ou trois bonnes inventions sous le coude pour combattre le Fantôme Masqué.

Par Placido, le 18 janvier 2014

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Notre avis sur COLÈRE DE FANTÔMAS (LA) #2 – Tout l’or de Paris

La Colère de Fantômas s’inscrit dans une catégorie assez bien indentifiable : la BD divertissante, pas prise de tête, qui ne va pas (et qui en même temps, ne cherche pas) à aller plus loin qu’une intrigue alléchante, de belles scènes d’actions et un zeste de sentiments et d’humour. Tous les ingrédients qui vont bien pour une histoire policière efficace. Et ça l’est, il faut le dire. Olivier Bocquet et Julie Rocheleau ont trouvé une bonne formule d’efficacité.
La mise en scène est particulièrement dynamique, on se repose peu, ça bouge de partout, tout est en mouvement, mais on a aussi le droit à quelques belles cases où le temps se suspend, une poignée de secondes. Les scènes d’effroi et d’horreur, graphiquement très travaillées, sont particulièrement réussies.

Nul doute donc, que cela convienne à bon nombre de lecteurs. Pas spécialement des lecteurs pas exigeants, mais des lecteurs qui ne recherchent pas l’originalité ou la profondeur. Car c’est bien là dessus que j’émettrais un vilain bémol. En effet, le manque d’originalité et d’ambiance que je reprochais au tome 1 se retrouve exactement dans ce tome 2. Et je crois que le problème vient directement des personnages. Ok, Fantômas est très bien illustré et mis en couleur par Julie Rocheleau, avec son masque, il dégage un charisme certain. Quand on le voit apparaître, on a vite fait de comprendre pourquoi les personnages tout autour se mettent à trembler. Mais je trouve que l’expression de la noirceur du personnage reste relativement faible. On ne reste qu’en surface, la psychologie du personnage n’est pas développée. En fait, on le voit juste buter des mecs à mains nues avec un sang froid implacable. C’est agréable, d’accord, mais ça ne suffit pas pour en faire un méchant complexe. Et c’est le même ressentie pour l’inspecteur Juve et Fandor, aux comportements très simples et aux dialogues très narratifs.

D’un certain point de vue, Tout l’or de Paris est une réussite, surtout en termes de mise en scène et de graphisme. Mais le manque de complexité des personnages et le manque évident d’originalité m’empêche de m’emballer et de ressortir convaincu d’avoir lu une bonne BD.

Par Placido, le 18 janvier 2014

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