COLÈRE DE FANTÔMAS (LA)
Les Bois de Justice

Paris, 1911. La ville entière se prépare à assister à l’exécution de Fantômas, l’un des pires criminels de ces dernières longues années. Mais juste avant que la lame de la guillotine vienne lui heurter la nuque, il a le temps d’hurler « Prends garde, peuple de Paris, je me vengerai ! ». Peu de temps après, le Commissaire Juve qui a reçu tous les honneurs qu’il mérite est invité à une représentation théâtrale inspirée de la vie de Fantômas. Mais le vrai, l’unique, entre en scène et tue acteurs et spectateurs. Après quinze ans de traque, Juve et Fandor ont encore du boulot.

Par Placido, le 7 février 2013

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Notre avis sur COLÈRE DE FANTÔMAS (LA) #1 – Les Bois de Justice

Créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas est à l’origine un roman-feuilleton qui fût extrêmement populaire au début du XXème siècle. Il a non seulement touché toutes les classes, populaires et aisées, mais aussi les intellectuels, artistes, écrivains et autres. On retrouve d’ailleurs à la fin du bouquin de nombreuses citations de Cocteau, Neruda, Malraux, Magritte, Apollinaire, Queneau ou encore Sartre, pas moins !

La volonté des deux auteurs est assez noble, remettre au goût du jour ce célèbre méchant et nous offrir une vision nouvelle de celle que nous avons tous, celle d’ « un pitre au masque bleu, poursuivi par un clown, à bord d’une DS volante ».

Et sans être totalement convaincu par ce premier tome 1, il faut reconnaître une certaine efficacité dans le récit et l’action, porté par une mise en scène nerveuse et un dessin vif à la couleur rouge écarlate. On est pris dans l’histoire assez vite, peu de place est laissée à l’inaction, les frasques du super-méchant sont relatées façon sauce piquante et tout cela se termine dans les flammes et l’envie d’en savoir plus. Mais c’est bien là que se trouve l’ambiguïté de mon propos : l’efficacité. L’efficacité de la mise en scène et des dialogues (très explicatifs) ne laisse finalement peu de place à l’originalité et ne nous dispense pas d’une impression de déjà vu un peu pénible. Reste aussi que l’ambiance sombre de Fantômas, malgré un jeu de couleur séduisant, peine à véritablement s’installer.

Celui qui est considéré comme le père de tous les super-héros (le tout premier à apparaître dans un comic strip ,25 ans après la naissance de Fantômas, s’appelait étrangement The Phantom) fait sa première apparition en BD. Véritablement démoniaque, dangereux et violent, et pourtant sans but bien précis sinon de voler tout l’or de Paris (mais fait-il vraiment tout ça pour l’argent ?), il faudra vous accrocher pour le suivre. Un début de série qui reste à confirmer.

Par Placido, le 7 février 2013

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