COEURS BOUDINES (LES)
Premier Volume

Cinq filles, petites boulottes, cinq histoires de petits cœurs sensibles, enfouis à l’intérieur d’un corps boudiné, cinq aventures amoureuses plutôt amères que douces, cinq constats identiques comme dirait la chanson « Les petits boudins » écrite par Serge Gainsbourg : « Au départ c’est rien
Qu’une petite gourde
Un petit boudin
Il suffit d’un rien
Et ça devient
Un petit boudin »
..
Malheureusement, les petits cœurs boudinés sont les mêmes que ceux des modèles de magazines, et ils pleurent.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur COEURS BOUDINES (LES) #1 – Premier Volume

Enfin les petites grosses intéressent quelqu’un !
C’est Krassinsky qui s’y colle et son style, beaucoup plus géométrique dans Kaarib, s’adoucit et s’arrondit pour suivre les formes de ces femmes pulpeuses qu’il décrit.
Magique, sous le crayon de l’auteur les petites grosses deviennent des princesses. Le sujet aurait pu être glissant, rabaissant, humiliant mais là, sans être non plus l’apologie des rondeurs, le thème rend hommage à ces délaissées de l’amour souvent, par les hommes qui s’en servent pour l’hygiène comme le fait dire l’auteur à un de ses héros (gloups ! ). et hop une petite mise au point de faite.
Le dessin est très joli, séduisant, et est capable de montrer le charme de ces demoiselles laissées pour compte souvent devant les canons de beauté des magazines de mode.
Le dialogue est dur parce que réaliste. Il ne fait pas de cadeaux et remet les pendules à l’heure.
Pas gratuit non plus cet album montre quelques désillusions cruelles et le talent de Krassinsky met en avant ces tristesses et ces peines qui nous touchent immanquablement. Naturellement, il y a aussi la colère et l’esprit de vengeance pour certaines et là aussi on est littéralement conquis (quoique conquises serait plus juste ? ) à voir le visage de la victime au moment choisi.
Bravo aussi pour la couleur et le nez creux de J-M Berté Rédac Chef de l’ex mag Yéti qui avait prépublié la première histoire.
Voilà donc une bd à découvrir d’urgence au graphisme innovant proche des comics de la nouvelle génération (Dave Cooper par exemple..) et au ton acide mais délicieux.
Gros coup de cœur pour la dernière case page 25 de l’album.. !

Par MARIE, le 22 juin 2005

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