COEUR DES BATAILLES (LE)
La Marne

Strasbourg, juin 1940.
Un  jeune Américain, Marvin Selcap,s’intéresse aux événements de la première guerre mondiale depuis qu’il a découvert le journal Le Coeur des Batailles, un journal fait pendant la guerre dans les tranchées,  sur un marché aux puces à Manhattan. Il a retrouvé quelques protagonistes de cette guerre et a réussi à venir interviewer celui qui écrivait ce journal, Blaise Boforlant, et qui a bien connu Amaréo Zamaï, un soldat français originaire des colonies et qui fascine Marvin.
Blaise Boforlant va lui conter cette époque, cette guerre, l’arrivée de ce Zamaï en juin 1915 et son comportement hors des combats et lors de sa première bataille…

Par berthold, le 1 janvier 2001

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2 avis sur COEUR DES BATAILLES (LE) #1 – La Marne

Jean David Morvan, le scénariste d‘Al togo et de Sillage, voulait traiter de la première guerre mondiale en bande dessinée depuis un moment. Souvent, lorsque vous le lisiez en interview, il abordait le sujet. La série La Mandiguerre (4 tomes chez Delcourt) fut une façon d’aborder le sujet.

La première guerre mondiale a souvent fasciné les auteurs comme Tardi qui a souvent fait des chefs d’oeuvres à partir de là (C’etait la guerre des tranchées ou Varlot soldat, entre autres) ou Hugo Pratt, entre autre (son héros, Corto Maltese,  traverse la première guerre mondiale).  Cela fascine aussi les lecteurs, bien sûr.

Septembre 2007, Delcourt sort un nouveau titre écrit par J.D. Morvan : Le Coeur des Batailles, où il va enfin parler de la première guerre mondiale. Et d’une très belle façon, en plus. 
Vous ouvrez le livre et vous vous trouvez du côté de Reims en novembre 1917 et vous y voyez un mur taché de sang puis un homme de couleur face à un peloton d’éxecution. Puis, un autre soldat qui supplie un général d’annuler cette exécution. 
Et le condamné, Amaréo Zamaï, vous regarde d’un regard vide, de son étrange regard comme si vous faisiez vous-même partie du peloton. 

Après, vous vous retrouvez en 1940, alors que la France est encore en guerre avec l’Allemagne et vous découvrez que l’homme qui défendait Amaréo n’est autre que le narrateur Blaise Boforlant.

A partir de là, vous découvrirez la vie lors de ce conflit et l’arrivée de cet Amaréo qui par sa stature, son costume (il vient avec la nouvelle tenue des soldats français)  son regard, son mutisme, va fasciner Boforlant et bien d’autres comme vous, amis lecteurs. Car c’est impressionnant comme ce personnage va vous marquer.

Morvan s’est associé à un autre grand de la bande dessinée, Igor Kordey, le dessinateur de l’Histoire Secrète et qui a déjà abordé la première guerre mondiale dans les tomes 7 et 8 de cette saga.  Le dessinateur d’Empire va donc vous surprendre avec ces pages. Je trouve que c’est son plus beau travail à ce jour. Je ne sais pas si c’est dû aussi aux couleurs superbes de Walter, mais ce travail est des plus beaux. Je trouve qu’il rend hommage aussi à un autre grand génie de la bande dessinée, Will Eisner, surtout lorsque vous regardez la page 10 et 11 ou bien les pages 28 et 29. J’ai l’impression d’y retrouver quelque chose d’Eisner. 

En tout cas, les pages sont magnifiques, Kordey est stupéfiant surtout lors de la scène de l’embuscade où Zamaï va se réveler.
Pour ma part, je trouve que Morvan signe une de ses meilleures séries avec Le Coeur des Batailles et j’espère que la suite sera vraiment à la hauteur.
En tout cas, ne ratez pas cet événement de cette rentrée 2007 ! C’est chez Delcourt, disponible chez tout bon libraire et la première édition propose un journal de 8 pages en plus.

Par BERTHOLD, le 10 septembre 2007

J’ai d’abord été fasciné par la couverture, de loin je me suis dit que j’en aimais la composition, puis j’ai découvert que c’était du Kordey ! Eh oui je suis un fan du monsieur depuis ses comics, ses tarzan, ses Cables etc. rejeté par Marvel il s’est tourné vers Delcourt et, franchement, quelle formidable décision. C’est vrai que son style est vif, voir même parfois assez expédié, c’est une histoire de goût, je suis peut-être moins enthousiaste que d’habitude par cet album, car je trouve que justement il a l’air de l’avoir assez "expédié" mais il garde cette force et cette expressivité propre à son style, cela reste encore et encore du Kordey. L’histoire en elle-même est assez basique en fin de compte, la guerre, les soldats, un gars à part, un héros, il fascine… rien de bien nouveau, non, mais néanmoins Morvan ne tombe pas dans ses habituels gimmicks et montre que depuis quelques temps il arrive à vraiment étonner par le ton de ses scénarios, bien moins stéréotypés qu’à son habitude !

En tout cas cette guerre fait peur, elle est le symbole d’une horreur sans borne, une horreur qui dépasse même les êtres qui se sacrifient pour elle. Le récit ne nous fait pas vraiment entrer dans la gravité de tout ça, mis à part la scène de la fin avec l’embuscade, mais elle peut aussi se résumer à une simple scène d’action, je pense que le plus grave arrivera ensuite… Attendons et profitons néanmoins de ce formidable premier tome !!!

Par FredGri, le 14 septembre 2007

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