Coeur de glace

Seule « rescapée » d’une embuscade de géants, une jeune fille du nom de Gerda, est faite prisonnière de la famille de géants en attendant d’être servie comme repas… Enfermée dans un cachot du sous-sol faisant office de « chambre froide », elle tisse peu à peu des liens particulier avec la petite fille géant qui lui demande de raconter les récits de sa quête l’ayant poussée à quitter sa maison…

Par melville, le 8 janvier 2011

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Notre avis sur Coeur de glace

Cœur de glace est un conte horrifique et mortifère librement inspiré de La Reine des neiges de Hans Christian Andersen, écrit par Marie Pommepuy (qui est entre autre l’un des deux visages de Kerascoët, pseudonyme du duo de dessinateurs qu’elle partage avec Sébastien Cosset) et dessiné par Patrick Pion.

A l’instar de Jolies ténèbres il règne dans Cœur de glace une atmosphère de cruauté mesquine associée à une candeur teintée de complaisance. Une histoire à donc réserver à un public averti…
Le récit se découpe en plusieurs temps où l’on suit à chaque fois une étape dans la progression de la quête de l’héroïne, le petite Gerda. Et si une certaine poésie est bien présente et que la narration est fluide et les personnages intéressants, le récit manque toute fois peut-être de structure globale. En refermant l’album on a comme le sentiment de ne pas avoir saisi la finalité du propos de son auteur. Ressenti d’autant plus gênant que l’histoire nous conduit à assister à des scènes sordides et moralement difficiles. Rétrospectivement cette apparente gratuité – qui finalement semble faire plus écho à du « voyeurisme » qu’autre chose – dérange, nous hante, et vient la question du « pourquoi ? ».

Côté dessin par contre, j’ai été totalement conquis par le travail de Patrick Pion. Pour l’occasion il adapte son style à l’aide d’un encrage très fin et précis pour un rendu à la façon des illustrations du XIXème. Patrick Pion distille ombres et lumières dans un jeu subtile qui apporte une grande cohérence graphique à l’ensemble du récit.

Cœur de glace est pour finir un album sur lequel je ne m’aventurerais pas d’avantage étant donné que j’ai le sentiment de ne pas avoir réussi à en comprendre toutes les ficelles…

Par melville, le 8 janvier 2011

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