Le club du suicide

 
Le prince Florizel et son acolyte le colonel Géraldine sont en leur genre des chasseurs d’expériences extraordinaires. Ensemble, ils sont à l’affût de soirées, d’événements ou autres manifestations qui leur soient inédits et si possible générateurs de fortes sensations. Et c’est ainsi qu’un soir, ils sont introduits dans le Club du suicide, un club qui rassemble des candidats à la mort et leur offre la chance de rencontrer celui ou celle qui les aidera à passer outre-monde.

Tout joueur plein de principes qu’il est, Florizel va être horrifié par ce qu’il va découvrir et vivre au sein de ce Club du suicide. Et très vite, il va enfreindre les règles et faire enlever le maître des séances afin qu’il cesse ses activités.

Pour se débarrasser de lui, Florizel va l’envoyer de l’autre côté de la Manche, en France, accompagné d’un homme qui lui a été recommandé pour ce genre de besogne. Mais quand un corps va lui revenir, ça ne sera pas forcément celui auquel il s’attendait…
 

Par sylvestre, le 1 juin 2011

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Notre avis sur Le club du suicide

 
Cinquième titre de la collection Noctambule des éditions Soleil, Le club du suicide propose une libre adaptation de l’œuvre du même titre que l’on doit à l’écrivain Robert Louis Stevenson. C’est Clément Baloup au scénario et Eddy Vaccaro au dessin et aux couleurs qui ont réalisé cette bande dessinée, restituant de manière toute personnalisée un texte originel composé de trois nouvelles : le respectant en tous points jusque dans ses déroutantes césures, mais ne s’interdisant pas d’imaginer certaines scènes, exercice de mise en images oblige.

L’histoire est intrigante dès le début : la quête des deux (premiers) personnages principaux est pour le moins originale, et leur découverte puis leur expérience du "club du suicide" valent leur pesant d’or ! Le prince Florizel et son compère le colonel Géraldine, par leurs grades, imposent en outre un certain respect et auraient même pu devenir des héros bien sous tous rapports – leur nouveau "combat" contre le président du club aidant, en plus. Mais tout héros gentleman qu’il est, Florizel écorne quelque peu son parfait portrait, n’étant finalement pas si fair-play que cela puisqu’à partir du moment (tôt !) où il a considéré en avoir trop vu au club et ne pas le supporter, il va devenir malgré son objectif de justice un traître au club, irrespectueux de marchés qu’il avait pourtant conclu pour y être intégré… Cela dit, cet a priori qu’on pourra avoir sur ce personnage de Florizel (qui ainsi, en quelques sortes, de héros redevient humain normal) n’empêche en rien l’intéressante histoire de se dérouler sous nos yeux curieux et caressés par le dessin fin et la peinture à l’aquarelle qui donnent corps – et âme – à cette bande dessinée de belle qualité.
 

Par Sylvestre, le 19 juin 2011

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