CLOCKWERX
Déluge

Marqué par le drame qu’il a vécu cinq ans auparavant et la détention à laquelle il a été condamné, Matt Thurow, ex-flic de Scotland Yard, n’a de cesse d’entretenir un désir de vengeance à l’encontre de la Golden Shell et en particulier de son responsable Lord Oak. C’est Molly Vane, l’ancienne collaboratrice de ce ténébreux et ambitieux personnage, qui va permettre à l’ancien policier d’assouvir son besoin de réparation. En effet, forte de sa petite armada de clockwerx, la jeune femme entrevoit de porter un coup fatal à l’aristocrate en s’attaquant à son installation souterraine de forage et en détruisant le fameux gisement de lucifernium. A moins que Lord Oak, plus prompt, anticipe le mouvement. Toujours est-il que de par l’affrontement titanesque qui s’annonce, les fondements de Londres vont subir un déluge de magnitude incommensurable.

Par phibes, le 3 janvier 2010

Notre avis sur CLOCKWERX #2 – Déluge

Comme l’indique le sous-titre du présent épisode, une tempête sans précédent se prépare au sein même de la cité londonienne. Mais à défaut de giboulées, c’est une déferlante de métal qui va secouer ses entrailles. Le trio de scénaristes (Izu, Jason Henderson et Tony Salvaggio) complété par son dessinateur attitré (Jean-Baptiste Hostache) revient pour délivrer la suite de leurs péripéties mécaniques qui annoncent la fin des hostilités anglaises et la clôture d’un premier cycle.

Toujours imprégnée par un style (le steampunk) qui mêle allègrement ambiances victoriennes et machines futuristes, l’aventure se poursuit pour les trois personnages principaux de la série (Matt Thurow, Molly Vane et Lord Oak). L’heure est maintenant à l’affrontement final à l’issu duquel un gagnant doit être désigné. A défaut de trahir les aboutissants de ce récit, on peut toutefois avouer que le vainqueur est, avant tout, le quatuor d’artistes qui a su mener son histoire dans des circonvolutions assurément bien agréables. Virevoltant entre séquences dramatiques, règlements de compte, explosions, rixes en tout genre et aveux explicatifs, le lecteur n’aura de cesse de suivre assidûment cette épopée anachronique sympathiquement orchestrée et bien énergique dans laquelle bons et méchants s’opposeront dans un tonnerre assourdissant.

Il est certain que le travail de Jean-Baptiste Hostache qui signe là son deuxième album, apporte énormément et libère, de son empreinte réaliste, une impression de démesure quant à l’évocation des clockwerx. Incontestablement, son style est d’une grande beauté. Totalement imprégné de son univers colorisé sans agressivité, fait de boulons, de rouages complexes et de puissances démultipliées qu’il prend plaisir à croquer, il sait faire preuve de douceur et de justesse quant au travail sur ses personnages dont les attitudes sont superbement étudiées. De même, les décors de Londres du 19ème sont richement restitués dans une architecture précise et nous prouve amplement que leur auteur possède un potentiel artistique des plus confondants.

Une fin de cycle démesurément énergique et mécanisée qui en appelle un nouveau que l’on souhaite tout aussi bruyant et enchanteur.

Par Phibes, le 3 janvier 2010

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