Clichés Beyrouth 1990

Bruno et Sylvain Ricard, auteurs de bd sont allés à Beyrouth en 1990. Ils y vont pour rencontrer Thérèse, leur tante vivant là bas et pour amener des médicaments, un fauteuil roulant etc..pour la Croix Rouge.
Le départ est enthousiaste ! Ils vont faire un long voyage, ils vont loin, ils ont 20ans et puis ce qu’ils savent de la guerre du Liban se voit à la télé !
. L’arrivée à Beyrouth est moins agréable que ce qu’ils s’imaginaient. Ce qu’ils abordent alors est la réalité, celle de l’autre côté de l’écran de télé. Clichés, c’est l’instantané, c’est la vision d’une guerre au travers de photos, au travers d’un regard, au travers d’une émotion.. voire d’une larme.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

Notre avis sur Clichés Beyrouth 1990

Petit rappel :
13 avril 1975, la guerre civile éclate au Liban. C’est le point de départ d’une longue guerre qui dura au moins 15 ans.
Les divers représentants religieux se succèdent sur ce territoire otage entre, selon les époques et les régions, les musulmans, les palestiniens, les chrétiens, les syriens et les israéliens.
Ce roman graphique est le résultat d’un travail d’auteur de longue date. 14 ans après leur périple ils racontent. Pourquoi ?
Apparemment, l’information ne reflète pas toute la réalité qui reste inconnue du plus grand nombre et qu’on a noyé sous des mots compliqués sans signification réelle tel que les Morabitounes, les Alaouites, les Druzes, les Chiites, les Sunnites, le Hezbollah, l’Olp etc…
Bruno et Sylvain Ricard reviennent de ce voyage moins ignorants sur cette face du monde dont ils ne savaient pas la douleur de vivre dans la peur des bombes et des enlèvements.Ce qu’ils ont envie, c’est de dire que la guerre n’est pas exotique, qu’elle n’est pas qu’une suite de phrases anodines débitées par des journalistes.
La guerre au Liban c’est aussi des enfants qui, au lieu de dire bonjour aux nouveau venus, arrivent avec une arme à feu en faisant des grands gestes. Ce sont des enfants qui sont plus petits et moins lourds que les armes qu’ils portent. Cette Guerre c’est la nuit qui n’en finit pas avec l’angoisse de voir les hommes se faire enlever. La guerre du Liban est un étrange ressentiment qui restera ancré et à qui on tourne le dos.
Clichés c’est un témoignage de deux jeunes gens plein d’entrain et d’espoir sur l’humanité et qui reviennent un peu moins optimistes.
Ils ont fait des rencontres enrichissantes, ils ont vu des scènes d’amour et des crises de rire parmi les gravas et les ruines sous les décombres et sous les bombes. Alors, après avoir vu les hommes et les femmes continuer d’aimer malgré la peur et la mort, il est un message que les auteurs ont eu envie de faire passer : vous ne souffrirez plus dans l’ombre. Peut être que ce livre ne sera qu’une goutte d’eau mais elle sera !
D’ailleurs pour contribuer à un avenir moins difficile, Sylvain et Bruno offrent les bénéfices de ce livre aux libanais. Un mot, un seul en dira aussi long que vos regards d’artistes et d’hommes, sur cet épisode de l’histoire : Merci !
Merci pour eux et merci pour nous, les lecteurs de nous avoir fait partager vos sentiments intimes.
A lire évidemment !

Par MARIE, le 11 décembre 2004

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