CLANDESTINO
Noël au paradis

Quelque part en Afrique. Deux hommes blancs sont aux mains d’autochtones armés qui leur annoncent qu’ils vont passer leur dernière journée. Les prisonniers qui ont d’abord été tabassés se nomment Gabriel et Redmond. Ce dernier critique son compagnon pour les avoir mis dans cette situation.

20 ans plus tôt, à New York, un porte-container est arraisonné par la police et les services de l’immigration. Ils vont découvrir ce que contiennent certains containers : des gens, des femmes, des enfants entassés qui espéraient trouver une nouvelle vie aux USA. Les agents aperçoivent dans l’ombre une personne qui semble cacher quelque chose sous son manteau. Malgré l’ordre de l’officier de ne pas tirer, ils font feu. En fait, ce n’était juste qu’un jeune garçon qui voulait protéger sa petite sœur. Ils ont le temps de plonger. Ils arriveront à rejoindre la terre mais seront arrêtés. La petite est envoyée à l’hopital tandis qu’un agent de l’immigration vient parler au garçon. L’enfant se nomme Gabriel et l’agent, Redmond. Ce dernier va lui proposer un marché.

 

Par berthold, le 20 avril 2013

Publicité

Notre avis sur CLANDESTINO #1 – Noël au paradis

Clandestino est la nouvelle série de Richard Marazano, l’auteur de L’expédition, de S.A.M. ou encore du Protocole Pélican. Il a rejoint l’écurie de la collection Grand Angle pour ce triptyque.
Clandestino, c’est l’histoire de Gabriel, un vénézuelien, un clandestin, qui va croiser la route d’un agent de l’immigration US, William Redmond. Ce dernier est un policier sans envergure qui va voir en ce jeune garçon le moyen de faire fructifier d’avantage son trafic d’armes en Amérique Latine. Afin de sceller le contrat, Gabriel obtient pour sa soeur Maria un visa américain. Elle sera élevée par la soeur de William, comme si elle était sa propre fille.

Marazano débute son histoire avec une scène d’ouverture assez rude, se déroulant en Afrique où nous allons vite comprendre que les deux hommes blancs mis à mal sont nos deux personnages principaux. Le scénariste va jouer avec le temps, et nous renvoyer 20 ans en arrière, là où tout a débuté.
L’auteur va jouer avec deux thèmes principaux dans cette histoire, la famille et le trafic d’armes. Ce sujet étant toujours sensible et difficile, un sujet délicat qui fait toujours parler de lui. La vision de Marazano est intéressante et l’intrigue bien prenante. Au fil de la lecture, on sent que tout cela se déroule dans un avenir assez proche.
L’intrigue vous prend donc dès les premières pages et ne vous lâche pas facilement. Je crois bien que l’auteur a réussi le pari de nous intéresser à cette nouvelle série.

Pour l’accompagner au dessin, Marazano a trouvé un dessinateur de choix en la personne d’Ennio Bufi, un artiste italien. Son travail est à la hauteur de l’ambition de ce récit. Je ne connaissais pas du tout son travail, mais ma foi, je dois bien avouer qu’il m’a séduit avec ce trait réaliste et efficace. Il donne aussi du rythme à cette histoire.

Clandestino est un excellent thriller, avec un sujet toujours d’actualité et qui réserve quelques bons moments de suspense. Marazano signe là une nouvelle série qui mérite toute notre attention, en compagnie d’un dessinateur, Bufi, qui risque bien de faire parler de lui assez vite.

Grand Angle: la BD comme au cinéma. Avec Clandestino, cette phrase prend tout son sens !

 

Par BERTHOLD, le 20 avril 2013

Publicité