CLAFOUTIS
Les cerises sont dans le gâteau

Les Editions de la Cerise ont donc rallumé le fourneau après quatre années durant lesquelles elles ont privé les lecteurs de dessert. Loin du fanzine qui sert habituellement de support aux auteurs en recherche d’expression, cette revue est – comme toujours – un bel objet avec sa couverture mat, couleur rouille, et ses splendides pages.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CLAFOUTIS #3 – Les cerises sont dans le gâteau

Clafoutis se veut un support de liberté pour des auteurs talentueux qui collaborent avec ce petit éditeur dynamique, mené de main de maître par Guillaume Trouillard.

Si, dans le gâteau, toutes les cerises se ressemblent, ce n’est pas le cas dans la revue. Chaque artiste a son style et ses supports de prédilection. Certes, le dessin reste le mode d’expression le plus courant, mais on croise aussi des photos d’étranges moulages ou de sculptures. La créativité est foisonnante ici, même s’il est parfois difficile de décoder les messages des auteurs. Car, ne croyez pas que ce livre est un simple « book » de leurs plus belles œuvres. Textes ou dialogues viennent appuyer le graphisme, le plus souvent en jouant le décalage, voire le « faux » contresens. On s’étonne, on se perd, on admire, on déteste aussi parfois… Il y a de tout et cela nous arrive dans la bouche sans avoir pensé à enlever les noyaux !

Voilà donc un étrange objet qui séduira les uns ou rebutera les autres tant chaque auteur y a glissé ce qu’il a de plus personnel. Pour ma part, je me suis régalé devant le travail de certains et notamment de Guillaume Trouillard et de son acolyte Chevillard pour leur splendide (et drôle) de voyage dans la savane. J’ai aussi retrouvé avec joie les planches magnifiques de Vincent Perriot dont l’incroyable coup de crayon donne vie et mouvement à chacun de ses sujets.

A vous de tenter le voyage. Une dégustation est offerte sur le site de l’éditeur, à moins que vous n’ayez eu déjà le plaisir de découvrir l’exposition qui attirait du monde à l’hôtel de ville d’Angoulême en janvier dernier.

Par Legoffe, le 21 février 2009

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