CIXI DE TROY
Le secret de Cixi

Sur la mer océane, quelque part entre le Darshan et Eckmül, une goélette transportant à son bord une cargaison de cocons de "rump" est arraisonnée par un sampang constitué exclusivement de femmes pirates. L’équipage du bateau accosté est totalement décimé et l’unique passagère, une jeune femme répondant au doux nom de Cixi, est laissée sauve. Prise sous la protection de ses nouvelles partenaires féministes et plus particulièrement de leur chef Oyako, elle ne tarde pas à suivre leur enseignement pour devenir, elle aussi, une reine des mers. Si cette instruction est l’occasion de révéler ses nombreuses aptitudes, elle réveille également en Somen, une fille du bord, un sentiment de jalousie de plus en plus fort. Mais cette vie de pirates n’est pas pour satisfaire Cixi qui voit en l’attaque d’une grosse galère des baronnies et d’une tour à feu, l’opportunité de rejoindre les rivages d’Eckmül.

Par phibes, le 15 décembre 2009

Publicité

Notre avis sur CIXI DE TROY #1 – Le secret de Cixi

Ce spin-off de la saga incommensurable "Lanfeust de Troy" s’attache essentiellement au personnage de Cixi, la brunette effrontée et provocante proche de Lanfeust, et vient exposer, dans un diptyque de transition, ce que cette dernière a vécu dans le tome 6 ("Cixi impératrice") entre le moment où elle a quitté précipitamment la cité impériale du Darshan et celui où on la retrouve à Eckmül auprès de Thanos. Pour ce faire, Christophe Arleston le scénariste prolifique attitré de la série a pris pour associé dans cette nouvelle expérience l’excellent Olivier Vatine, artiste également de grand renom.

L’épopée contée se veut bien sympathique, assez originale et ouvre une nouvelle facette de la belle brune qui maintient son audace en intégrant une équipe de flibustières féministes et bien agressives. Fidèle à sa verve qui sent bon l’héroic fantasy et l’humour malicieux, Christophe Arleston ne se lasse pas de faire tournicoter son héroïne en lui permettant, hormis de maîtriser les flux liquides, de manier avec une certaine sensualité, les armes avec dextérité et manœuvrer des monstres marins. De même, elle se révèle peu farouche puisqu’elle accepte sans vergogne de partager la couche de sa coéquipière. Le tout se déguste au travers de réparties pince-sans-rire subtilement employées qui drainent une atmosphère assez légère à déguster sans prise de tête.

Olivier Vatine réussit son immersion dans le monde de "Troy" en produisant un dessin et une colorisation qui collent parfaitement à la saga. Sans atteindre le détail qu’on lui reconnaît dans son one-shot "Angela", il parvient à retranscrire sous forme d’un graphisme assez petit (pratiquement à l’image de celui de Didier Tarquin) des situations fortes, empreintes de sexisme, d’actions de toute sorte, d’érotisme soft et de dérision croustillante. Cixi, que l’on prend plaisir à voir évoluer (l’auteur sait dessiner les femmes et sait aussi les mettre en valeur), est bien sûr reconnaissable et brille par sa force de caractère, sa sensualité et sa gracilité. Pareillement, le travail qu’il réalise sur les décors et arrière-plans est admirable et incite au dépaysement grâce à une évocation exotique salutaire.

Un épisode de transition porté par la belle Cixi que les fidèles de l’univers magique de Troy ne devront rater sous aucun prétexte.

Par Phibes, le 15 décembre 2009

Publicité