Le cinquième Beatles

 
Disquaire à Liverpool, le dénommé Brian Epstein va, un soir de concert, être fasciné par la prestation des Beatles qu’il voyait alors pour la première fois. A l’issue de la soirée, il ira les trouver et leur proposera de devenir leur manager. Son enthousiasme était si fort et ses projets pour les musiciens si grands que les Fab Four ont accepté ; pour voir si, comme il se plaisait à le claironner partout, il allait réussir à rendre les Beatles plus populaires encore que le King Elvis…
 

Par sylvestre, le 28 novembre 2013

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Notre avis sur Le cinquième Beatles

 
Il n’était apparu qu’à la page 87 de la bande dessinée Liverfool consacrée à Allan Williams, mais dans Le cinquième Beatles, il prend sa revanche en étant à l’honneur du début jusqu’à la fin. Et jusqu’à sa fin, pourrait-on dire… car cette bande dessinée, scénarisée par Vivek Tiwary et dessinée par Andrew Robinson, propose en effet une biographie de Brian Epstein, l’homme qui a su propulser les Beatles en leur donnant un look, en leur décrochant des contrats et en leur organisant des tournées à travers le monde. Mais l’homme qui n’aura aussi connu qu’une très courte vie au top.

On ne voit quasiment pas les Beatles jouer sur scène, dans cette BD. Mais c’est normal : ils n’y tiennent pour ainsi dire que les seconds rôles… Au point que devant Brian Epstein, ils font figure de petits enfants dociles et ouverts à tout ce que leur propose leur manager ! Et ainsi (côté relations avec les quatre musiciens) tout a l’air de toujours bien se passer, d’aller comme sur des roulettes : ce qu’Epstein veut, Epstein l’a. Ce qu’Epstein désire imposer ne rencontre pas de résistance. Ce qu’Epstein tente remporte le succès. Et tout ça fait qu’on une belle success-story, mais sans que jamais il n’y ait de réel suspense, de réel frisson ou de réelle angoisse. (Alors qu’on ose imaginer que tout n’a pas toujours dû être facile !) Le seul contrepoids à cette trajectoire de réussite est à chercher dans l’intimité du personnage… Juif, homosexuel, il aura souffert toute sa vie d’adulte, et malgré la renommée qu’il aura gagnée, d’une extrême solitude, de manques affectifs, de grands complexes…

Côté graphisme, on appréciera la composition des planches : parfois, un seul dessin colonise une entière double page, parfois une multitude de minuscules vignettes quadrille la surface du papier. Et on aimera aussi le dessin et les couleurs qui donnent pleine vie à ce biopic en le rendant presque contemporain quand le noir et blanc de Liverfool renvoyait lui plutôt au Liverpool des clichés climatiques.

Une BD de plus pour les "Beatlesmaniacs", ça c’est sûr ! Une BD intéressante et non dénuée de qualités pour les autres, mais sans ce petit plus que ressentiront (et qu’y ont cherché) les fans des Fab Four.
 

Par Sylvestre, le 28 novembre 2013

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