CIEL AU-DESSUS DE BRUXELLES (LE)
...[après]

 
Fadya et Jules partagent toujours la même chambre 2525 de l’hôtel Hilton de Bruxelles pendant qu’à quelques milliers de kilomètres de là, les Américains fondent sur l’Irak. C’est la guerre et toutes les télévisions du monde relaient les mêmes images. Il y en a en surabondance, elles passent en boucle mais laissent cette impression amère de finalement ne rien apprendre sur le conflit.

Dans leur chambre, Jules et Fadya continuent de se découvrir et leur relation les fait glisser à côté de ces événements. Des ennemis qu’ils auraient dû être, il ne reste qu’un couple qui s’aime de plus en plus et qui se persuade de plus en plus que les obscénités que leurs consciences religieuses tentaient d’effacer de leurs esprits ne sont rien comparées aux obscénités engendrées par les guerres.
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CIEL AU-DESSUS DE BRUXELLES (LE) #2 – …[après]

 
Superbe tome 2, superbe fin de diptyque que cet hymne à l’Amour. Tout est très cru dans cette bande dessinée ; que ce soit les images d’archive des chaînes pro-américaines, celles de l’axe du mal ou les scènes d’amour entre le Khazar et la "Beurette" téléguidée par son frère et une foi naïve.

On assiste à de nombreuses scènes pornographiques. Yslaire veut choquer. Et il réussit : pénétrations, fellations… Les tableaux sont sauvages ! Mais en prenant du recul, on observe qu’on est finalement plus outré de voir ces étreintes dessinées que les images réelles qui sont bien entendu largement plus insoutenables : celle d’une guerre d’intérêts menée par des chefs d’état sans scrupules.

L’artiste fait naturellement référence à John Lennon en utilisant les paroles de la superbe chanson "Imagine" ; paroles qui viennent logiquement illustrer le message qu’il veut transmettre avec les moyens qu’il a (la BD) : Make love, not war.

On ressort bouleversé de cette lecture. On est secoué tout du long, mais l’issue est si belle (si utopique ?) qu’on en oublie les a-priori sur la manière originale à laquelle Yslaire a eu recours pour nous y conduire. Et on ressort de cette expérience avec non seulement envie de le remercier pour son initiative, mais également avec ce désir d’un monde meilleur qui serait tellement possible si chacun regardait sincèrement ce qui est le plus important dans la vie.
 

Par Sylvestre, le 4 mai 2007

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