Un peu de Suède dans ce monde de brutes

 
"Deutsches Qualität"… On n’arrête pas de nous faire suer en nous rabâchant qu’on est moins bons que les Allemands dès qu’il s’agit d’industrie ou de technologie. Pfffff… C’est bon, c’est bon, on a compris ! Et d’un autre côté, lorsqu’il est question de bien-être, de progrès sociaux ou d’environnement, c’est la Suède qu’on encense ! Alors quoi ? Ce livre va-t-il en remettre une couche ? Nous dire qu’on est stressés et qu’on ne fait rien de bien ? Non, non, heureusement ! Mais à bien y regarder, c’est vrai qu’elle nous est sympathique, la Suède… Ikea, les saunas, les biscottes Wasa, les belles blondes… Fait-il vraiment bon vivre, en Suède ? Mieux vivre ? Il paraîtrait que oui. C’est en tout cas l’avis des Suédois, et on en tient d’ailleurs un, là : un certain Nils Glöt (tiens ? bizarres, ces parents qui donnent un nom de tabouret à leur gosse !) qui meurt d’envie de nous faire un petit exposé – à peine édulcoré !
 

Par sylvestre, le 26 septembre 2014

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Notre avis sur Un peu de Suède dans ce monde de brutes

 
En réalité, si vous vouliez en savoir un peu plus sur la Suède et sur ses mœurs, vous pouvez aller vous rhabiller. Après une biographie de l’auteur dans laquelle on détecte très rapidement quelques éléments qui nous font comprendre que le propos va partir dans un doux délire, c’est au son de l’accordéon qu’on entame la première "chronique" suédoise… Et qu’on comprend, après s’être laissé berner le temps de quelques vignettes, qu’en fait de chroniques sérieuses, Nils Glöt nous dépeint plutôt un pays "plus que fantasmé". Ça fait sourire au début : on ne sait pas trop si l’on apprécie le toupet dont fait montre l’artiste en nous racontant cette drôle de Suède, ou si l’on se moque de soi-même pour être tombé dans le panneau ! "Introduction originale", se dit-on alors… Mais voilà que ça recommence ! Et que ça devient donc presque un peu lourd quand on comprend que chaque chapitre est conçu dans le même esprit, qu’à chaque fois, on part dans le n’importe quoi. Et puis, malgré la déception passagère, on recale son point de vue et, plutôt que de parler d’absurdité ou de fables pour naïfs, on perçoit la poésie de cette Suède que nous présente Nils Glöt dans un style très "dessinateur de presse". Dès lors, on se cale dans nos impressions, on est en phase, et là, on apprécie vraiment. On reprend donc la lecture depuis le début ; en sachant qu’on a cette fois enfin mis les bonnes lunettes : celles au travers desquelles on voit mieux le rêve, la douce utopie et l’humour paisible…
 

Par Sylvestre, le 26 septembre 2014

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