CHRONIQUE DE LA MAISON LE QUEANT
Coeur aventureux

Baptiste Le Quéant, compagnon charpentier, est dans les Vosges où il arrive sur un chantier forestier. Une imprudence de sa part le fait être victime d’un accident. Il sera soigné par Catherine Lütz, fille du propriétaire des terrains. Celle-ci est promise à l’antipathique chef du chantier, Ritter, qui se verrait bien, ainsi, gérer les terres du patron après sa mort ; ce qui arrive, d’ailleurs. Et donc vient le jour de la lecture du testament…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur CHRONIQUE DE LA MAISON LE QUEANT #7 – Coeur aventureux

Mais quelle mouche les a piqués ?! Dans certains cas, on attend en vain la suite d’une BD. Les éditeurs doivent alors avoir les oreilles qui sifflent ! Et là… c’est le contraire : la série « Chronique de la Maison Le Quéant » était terminée et était parue avec un rythme très soutenu (6 tomes en 6 ans). Et ne voilà-t’y pas que 6 autres années plus tard, en 1997, sort… un septième tome !

Bref, un sursis ponctuel sous les feux de la rampe pour le héros Baptiste. Un retour énigmatique, d’autant plus que si le nom de Jusseaume, dessinateur des tomes 1 à 6, apparaît sur la pochette dans la liste des auteurs, celui qui tient le crayon pour « Cœur aventureux » voit son nom listé en troisième position : j’ai nommé Bernard Puchulu, auteur et coloriste, ayant signé 3 BD : ce tome 7 et deux One-Shot publiés chez Dargaud.

Autre surprise : le style de Puchulu est loin de celui de Jusseaume. Ce qui rajoute à la difficulté d’assimiler la continuité.

Je n’arrive pas à comprendre ce souhait de continuer à mettre en scène Baptiste Le Quéant. Seul le contexte de compagnonnage fait le lien avec la série, lien tout juste consolidé par quelques références à Fier-Henri, l’oncle qu’on a connu au tome 2. Mais on ne saura rien, par exemple, d’Amélie que Baptiste retrouvait enfin à la fin du tome 6…

Côté dessin, j’avais été très déçu lors de mon achat en 1997. Près de dix ans après, ma relecture m’a fait bien mieux apprécier ce trait particulier, cette approche impressionniste, et l’histoire qui, somme toute, est un bon épisode.

Cette BD a dû être desservie par le fait que ses acheteurs ont été ceux qui avaient suivi les six premiers tomes. Hors-série, elle aurait probablement été bien mieux accueillie. Un « héros » nouveau aurait permis d’avoir là un très bon one-shot. Alors, que vous ayez lu ou non la série complète, n’hésitez pas à être curieux : « Cœur aventureux » est un bon moment à passer.

Par Sylvestre, le 25 août 2005

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