Chronique d'une chair grillée

Louka Zöt est en quelques sorte un pauvre type, le genre de gars qui en prend toujours plein la tête, que tous manipulent et qui ne se destine pas à devenir le héros de l’histoire. Malgré tout, quand un jour, il voit arriver sur son balcon, déposé par un corbeau, un petit panier contenant un bébé, son fils prénommé Klimt que lui envoie une fille croisé furtivement il y a un bout de temps, il se dit que c’est le moment de prendre les choses en main, même si cela lui fait peur, que tout ça est absurde, mais que faire d’autre ?

Par fredgri, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur Chronique d’une chair grillée

Au début, on se prend assez bien au jeu quand même, je veux dire que même si l’idée de base est absurde il y a un rythme, une énergie qui se dégage qui fait qu’on est prèt à suivre les auteurs dans leur délire. Pourquoi pas, après tout ! Mais progressivement, nous entrons dans des situations particulièrement tordues, avec un propos pas toujours très fin, ni pertinent, et, du coup, la lecture devient quelques peu pénible. Certes il y a cette idée d’un gouvernement vaguement big brotheresque, avec délation, contrôle etc; Mais l’idée n’est pas poussée très loin, si ce n’est dans le côté absurde aux limites de la cohérence. Les scènes se suivent, tournant le tout à la farce, et même si le ton se veut ironique et lointainement moralisateur on ne rit plus trop et on se demande ou cela va vite mener.
On est loin des ambiances comme "Le procés" par exemple, l’individu présenté est certes pris dans un engrenage qui va vite le dépasser mais cet engrenage c’est certainement plus lui même que le monde qui l’entoure. L’ensemble manque tellement de finesse que le propos perd de sa subtilité, de sa puissance pour ne rester qu’une farce grotesque. C’est d’autant plus dommage qu’en effet le concept pouvait être porteur de bonnes idées, de parallèles avec notre monde, notre société…

Par FredGri, le 20 avril 2009

Publicité