CHOBITS
Tome 1

Hideki Motosuwa, étudiant recalé, trouve un ordinateur personnel gisant au milieu des poubelles. Nommée Tchii, celle-ci ne contient aucun logiciel, et semble n’avoir aucune utilité… Dans un monde où les ordinateurs ont une forme humaine, Clamp nous offre le premier volume d’une comédie sentimentale servie par un graphisme somptueux.

Par boukrou, le 10 février 2012

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Notre avis sur CHOBITS #1 – Tome 1

Hideki est un jeune garçon qui a raté son concours d’entrée à la fac. Contrait à une année de flottement, il est monté à Tokyo pour intégrer une prépa. Ses parents lui ont coupé les vivres; ils bossent donc dans un restaurant afin de payer son loyer, son école et tenter de vivre. Malgré sa difficulté à joindre les deux bouts, il rêve de posséder un ordinateur et ce en dépit de son ignorance du monde informatique. En rentrant un soir, il trouve au milieu d’un tas de poubelles un de ces ordinateurs dernier cri qu’il décide de ramener chez lui.

Le concept du héros qui jusqu’à présent n’a pas de bol et qui voit sa vie changer du jour au lendemain n’est pas nouveau. D’ailleurs, le parallèle avec la série Ah! My Goddess reprenant exactement le même principe est plus qu’explicite. Mais ce n’est pas génant ici, et même au contraire, ça fonctionne plutôt bien, puisqu’on s’attache facilement aux personnages.
Alors attention, les ordinateurs sont ici très particuliers puisque ce sont des humanoïdes, des ordinateurs à apparences humaines. Et l’ordinateur qu’Hideki a récupéré n’est autre qu’un modèle féminin très mignon. Bien que complètement formatée et sans système d’exploitation, elle fonctionne quand même et parvient à ne prononcer qu’un seul et unique son "Tchii" d’où lui viendra son nom. Bien évidemment, on sent le truc arriver dès le départ avec une relation impossible entre un humain et un ordinateur… En plein dans le mille. Dès les premiers échanges, on sent Hideki complètement perdu dans ses sentiments tandis qu’elle ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe puisque formatée, donc sans connaissance, et découvre la vie au sens large du terme avec une naïveté à l’état pur.
En parallèle de cette présentation des personnages et de cette romance qui s’installe doucement, vient se poser une intrigue supplémentaire avec le mystère planant au dessus des Chobits. Ces ordinateurs capables de penser et d’agir par eux-mêmes ne sont à priori qu’une légende, mais l’arrivée de Tchii va peut-être changer bien des choses.

Côté dessin, comme à leur habitude, c’est vraiment un travail de qualité que cette équipe féminine du studio CLAMP nous offre. Les traits sont fins dans un style assez épuré. Les émotions très bien retranscrites grâce à des personnages bien mis en valeur contrairement aux décors très secondaires voire inexistants sur certaines planches. Le découpage est efficace, et la lecture très fluide. Les personnages féminins sont plus travaillés, un peu à la sauce Card Captor Sakura. Un réel plaisir pour les yeux, donc.

Enfin, petite note sur l’édition. En effet, Pika classe ce titre comme du shōnen. Et bien, perdu, malgré un style graphique plus proche du shōnen voire du shojo, c’est bel et bien un seinen que nous avons là. En plus du caractère ecchi qui revient très fréquemment, c’est avant tout la relation humain/ordinateur qui est ici exploitée et qui pousse à une réflexion plus poussée, plus mature.

À l’heure où j’écris ces quelques mots, nous sommes en 2012, soit plus de 10 ans après la publication originale et je dois vous avouer que ce manga n’a aucunement vieilli. Que ce soit au niveau du scénario ou des dessins, l’œuvre ne prend pas une ride, et aujourd’hui encore, c’est un vrai plaisir de se plonger dedans.
Heureusement pour moi, j’ai le tome 2 sous la main, je vais donc de ce pas continuer cette découverte avec un très grand plaisir !

Par boukrou, le 10 février 2012

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